mercredi 6 juin 2012

Texte d'invité 2 : Fin de partie

Vous aimez me lire ? J'adore vous lire aussi ! 
J'ouvre mon blog une nouvelle fois au texte d'un invité. Un grand merci à lui.
Quand un garçon plutôt sage laisse la joie et le plaisir prendre la barre, c'est forcement intéressant. Et le télescopage avec les érections élections est un détail des plus savoureux. Jugez-en plutôt...


Fin de partie

Commençons par la fin. 

De toute façon, ça se sera passé comme ça pendant un mois. Dès le début, nous savions quand nous allions arrêter. A part ce premier café, pas vraiment de rendez-vous. Un dîner dehors, la semaine dernière. Première sortie en boite de nuit hier soir. Départ, J-2. 

Non vraiment, nous avons tout fait à l’envers. Enfin tout... pour certaines choses, l’envers, l’endroit, le côté, tout faisait foi. Nous nous sommes bien amusés, on ne peut le nier. C’était plaisant, cette affection réciproque qui muaient nos caresses et nos étreintes pendant lesquels l’érotisme faisait bien souvent place à des sensations et des envies nettement moins sublimables. Mais que ce qu’elles étaient bonnes, nos parties de jambes en l’air ! 

Bref, revenons-en à la fin. Hier soir, le restaurant, les clubs, les fumigènes, la lumière des stroboscopes, ce mec-ci qui se frotte à lui, celui-là qui me palpe le cul. Qu’ils essaient, de toutes façons ils ne l’auront ni lui, ni moi. Depuis que nous avons quitté son appart, nous n’aspirons qu’à y retourner. 

Sauf qu’arrivé en bas, l’épiphanie moche : je n’ai pas amené les préservatifs, et lui n’en a pas racheté comme il part dans quelques jours. Et ne nous voilà pas confrontés à l’absurde réalité : quinze minutes pour trouver un distributeur de capotes en plein quartier gay... deux euros les trois, il va falloir savourer... 

On repart vers chez lui, en passant par cette petite rue ou des affichages pour les législatives sont en place. Je suis attiré par la barbie grandeur nature sur fond rose, candidate du Parti du Plaisir. Je ne peux m’empêcher de la prendre en photo alors que lui s’adosse au mur de l’autre côté. Une fois le cliché dans le téléphone, il me tire vers lui. Nous nous embrassons. Avec ardeur. Dans son dos, le mur d’une école. 

Dans le mien, les grand panneaux de métal pour les affichages électoraux. Nos langues se cherchent et se trouvent sans mal. Mes mains trouvent son corps et réciproquement. A 400 mètres à ma droite, une rue perpendiculaire. Même chose à gauche, si ce n’est qu’un camion garé nous protège un peu. 

Mes mains lui caressent déjà les fesses. Avec insistance. Des caresses de plus en plus ciblées qui lui arrachent des gémissements. Sans doute pour se défendre, il enlève ses mains qui caressaient mon torse sous mon t-shirt et les glisse plus bas. La masturbation commence. Il regarde à gauche, puis à droite, et sans avoir le temps de comprendre (les méfaits de la bière), je me retrouve le sexe à l’air. Il se met à genoux et entreprend une fellation. Moi qui suis plutôt classique dans mes pratiques, cet accès d’exhibitionnisme m’excite encore plus. Et merde, un mec vient. Je me rhabille très vite, mais le type doit avoir compris et fait comme s’il n’avait rien vu. Nous sommes encore en lisère du quartier gay après tout... Et mon compagnon de jeux recommence. 

Au bout de quelques minutes entre plaisir et anxiété, je le relève, et le plaque littéralement la tête entre les seins de la Barbie électorale. Je me baisse en même temps que je découvre son cul. Il est temps pour moi de lui arracher quelques gémissements de plus en lui excitant l’anus de ma langue. Lui n’y tient plus, et me demande dans son anglais « Are we gonna stop there ? » 

Je le regarde d’abord médusé, mais l’excitation prend le dessus : je sors les trois capotes de mon baise-en-ville (qui n’aura jamais aussi bien porté son nom) et en enfile une. Pas de gel, il va falloir y aller à l’ancienne (je me refuse à vous l’expliquer.) Et il va aussi falloir y aller doucement, pour ne pas lui faire mal. 

Il est environ quatre heures du matin, nous sommes à Paris, il est tout entier aplati contre une affiche électorale bidon quand je le pénètre. La situation est particulière, entre la peur et l’excitation. Finalement, nous nous abandons à la dernière, tant est si bien qu’en quelques minutes tout est fini pour nous deux. 

Maladroit, je me retire avant d’aller disposer du préservatif dans une poubelle publique sous son regard hilare. A moitié débraillés, grisés autant par nos boissons de la soirée que notre expérience de l’instant, nous repartons vers son appart...

3 commentaires:

  1. Merci pour ce texte o combien excitant, "Invité " :).
    A l'ancienne, ça me plaît grave, et ça n'empêche pas d'utiliser du gel aussi quand on en a.
    Bien trouvé, l'endroit précis ! Ça doit être bien bandant de baiser contre cette affiche.

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  2. oups je l'ai lu en te voyant toi loll dsl...

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    1. Et le mot "boite de nuit" ne t'a pas mis la puce à l'oreille ? Ou bien tu es allée jusqu'à ce que le mec fasse jaillir mon sexe et me fasse une fellation ? lol

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