jeudi 24 janvier 2013

Le colosse à la fesse percée


Lorsque je me suis présentée chez N., le garçon qui m'a ouvert ne correspondait pas du tout à la description et aux photos que j'avais vu en ligne. La politesse s'alliant à la surprise, je le suivi néanmoins dans l'appartement, bien décidée à écourter ma visite au plus strict nécessaire.
Le mec, qui ne m'avait pas dit plus de deux mots, s'est assis dans un canapé bleu et élimé, pendant que je restais les bras ballants au milieu de la pièce, ne sachant que faire face à ma déconvenue et au mutisme de mon hôte. C'est alors que se profila une immense silhouette dans le couloir sombre qui devait mener au reste de l'appartement. « Je suis désolé, je n'étais pas prêt », me dit le colosse qui s'approchait vers moi en s'aidant d'une canne. C'était N. Et le mec qui était venu m'ouvrir était un ami à lui.

N. était du genre sociable. Son appartement était le rendez-vous d'un nombre incalculable d'amis, affiliés et connaissances. Il n'était pas rare que certains viennent manger, ou dormir. La sonnette annonçant les arrivées incessantes rythmaient la vie chez N.

N. recevait beaucoup, mais ne pouvait que très peu sortir. Il avait été fracassé deux ans plus tôt dans un accident de la route. Il était mort deux fois, rattrapé de justesse à chaque fois par les blouses blanches. Un miraculé. Un exploit médical qui, après plus d'un an d'hôpital et de rééducation, arrivait à trainer désormais sa carcasse sur quelques dizaines de mètres, avec une canne.

Pour pouvoir passer une nuit ensemble, il fallut ruser pour ne pas être dérangé par les visiteurs. De rares très bons amis avaient été mis au parfum, et il avait menti longtemps à l'avance à qui pouvait entendre. Vendredi en 15, il n'était pas là. Je ne sais plus quel prétexte il avait trouvé. Nous fûmes malgré tout dérangé quelques fois par la sonnette, que N. ignora.

Il préféra tout d'abord s'occuper de moi, à coup de caresses, et de léchages divers et variés. Ses cunnilingus étaient délicieux. Mais j'insistais pour lui rendre la pareille. Je ne me souviens plus des détails, c'était il y a si longtemps, plus de dix ans. Mais je me souviens que le convaincre de se laisser faire n'avait pas été facile.

Il m'a finalement laissé découvrir son grand corps cassé. Une épaule déformée, des coutures sur le torses, un bassin déconstruit, une jambe difforme. Je ne peux pas dire que je m'étais préparée à ça, pourtant rien ne pouvait m'arrêter. Sauf lui, s'il en avait émis le souhait, mais j'espérais de toutes mes fibres qu'il n'en fit rien. Tout doucement je parcourais son corps, cajolant chaque centimètre de peau, ayant à coeur de ne rien laisser de coté, ne rien laisser dans l'ombre de la peur et de la misère.

Le plus impressionnant, et que je mis un moment à découvrir, tant il fallut de temps pour que N. s'abandonne assez, était une de ses fesses.

Un très long séjour couché lui avait valut quelques escarres, dont un énorme en plein milieu de la fesse. N. était immense, et replet . Un ours, avec des pattes formidables. Son cul était (enfin, au moins pour moitié) en proportion, large et rebondis. Mais une de ses fesses était creusée en son centre par un vortex phénoménal, un siphon aspirant toute la chair alentour, réduisant cette fesse à presque rien.

C'est avec une lenteur extrême, que je glissais vers cette blessure. J'y amenais tout doucement mes doigts, puis ma bouche. Je calais mes avancées sur ce que je sentais de N. J'étais tout contre lui, en liaison direct avec le moindre frisson, la moindre tension. Je voguais sur ses changements subtils, ces vagues de la peau et des muscles. Tous les flux et reflux de N., sa peur, sa honte, mais aussi sa détente, son bien-être, me guidaient.

J'ai déposé de petits baisers sur les bords de la blessure, puis plus loin. Je me demandais si N. appréciait. J'avais peur que la peau, peut-être très sensible à cet endroit, n'enregistre douloureusement le passage de mes lèvres. Puis de ma langue. Mais je m'accrochais au corps détendu de N., à son souffle discret mais serein. Tout semblait bien se passer pour lui. Je ne sais plus combien de temps a durer ce baiser à sa blessure. Mais, petit à petit, je sentais monter en moi un immense sentiment de gratitude, qui grandi, et déborda mes yeux. J'étais reconnaissante à N. de m'offrir ce moment de confiance absolue, d'abandon total.

J'ai longtemps eu un peu honte de cet épisode. Pas honte de N., non, mais honte d'avoir ressenti de la joie (et quelle joie ! Quel bonheur !) devant ce corps démoli, devant cette cicatrice si terrifiante. Étais-je normale ? N'étais-je pas perverse au dernier degré ? Comment expliquer qu'un corps cassé et souffrant puisse à ce point me transporter ? J'étais extrêmement mal à l'aise face à ce que j'avais vécu ce soir là. A tel point que c'est la première fois que je parle de cela. Plus de dix ans après.

Je n'ai plus honte. J'ai vécu depuis, et je sais que ce qui me comble plus que tout ce sont ces moments où l'autre me fait une confiance aveugle, où je reçois ce cadeau absolu, et où je ressens pour celui qui se livre et s'abandonne une gratitude océanique.

C'est un colosse à la fesse percée. C'est un homme qui, au coeur de la nuit, tout ensommeillé, m'attrape dans ses bras pour me dire : « tu es là ! Je croyais que tu m'avais abandonné !» et qui, au petit matin, me laisse investir son corps sans pudeur. C'est un autre homme qui me parle, se dit, s'épluche pour aller toujours plus au vif.

Mais il est assez remarquable que, souvent, les hommes supportent mal ce don, et fuient peu de temps après, attrapant le moindre prétexte pour vous faire payer le prix de ce somptueux cadeau jusqu'au moindre centime.

mercredi 16 janvier 2013

Texte d'atelier : dialogue intérieur

La consigne du jour : après la lecture du début d'une nouvelle de Renaud Ambite intitulée Radio-roulette (un pauvre type est coincé sur le siège du dentiste), il s'agissait d'écrire le dialogue intérieur d'un personnage "coincé" dans une situation dont il ne peut sortir.



Il s'est tu, et il me regarde. Le silence dure. Il attend que je parle, que je déballe, que je me dise. Mais j'ai la tête vide, ou trop pleine.
Je me rétrécie, je me rabougrie. Je le regarde aussi, droit dans les yeux, cherchant un motif, une accroche. En fait, je cherche une étincelle quelconque me permettant de mettre le feu à mes poudres. Ça résoudrait les choses une bonne colère, une bonne révolte contre cette ordure. Car c'est une ordure, hein, personne n'en doute. Ou peut-être un salaud en rédemption, va savoir...

Et dans son regard, justement, je ne vois rien à quoi adosser ma colère. Je ne vois qu'impatience à m'entendre et bienveillance. Me revoilà à la case départ : il faut que je parle. Bon dieu ! Je m'agite sur ma chaise, je baisse les yeux, la honte m'envahit. J'ai cinq ans ou quoi ? Merde ! Comme une gamine qu'on interroge alors qu'elle n'a pas appris sa leçon, je me ratatine encore, glissant mes mains sous mes cuisses, et je tente un sourire timide mais enjôleur (ou qui se voudrait tel). Il répond à mon sourire, avec ses dents et avec ses yeux. Mais il ne parle pas.

Que dire ? 

J'aimerais le toucher. Poser ma main sur son avant bras, sur sa main. Mais pas celle de l’alliance, l'autre. C'est laquelle déjà ? Je voudrais le toucher mais pas pour baiser, non. Ça je veux pas. Le toucher pour le sentir, pour savoir, pour me débloquer, me sortir de ma tête qui tourne à vide. Oui, le toucher pour avoir un point d'appui, pour sortir ensemble, main dans la main, de ce silence qui m'embourbe. Mais non. Il va croire que je veux baiser si je le touche. Trop con. Non.

Je vois pas comment je pourrais avoir envie de ça. Deux ans qu'on ne s'est pas vu, il y aurait tout une route à refaire, et tout un labyrinthe à déconstruire, pour avoir envie. Peut-être. Pas sûr.
Je suis au coeur de mon labyrinthe, sous le regard écrasant du Minotaure. Je suis nulle, je suis perdue, je ne trouve aucun fil à suivre pour sortir une phrase - sujet, verbe, complément - de ma bouche.

Que dire ? 

Deux ans, comment les résume-t-on ? Si, bien sûr, il s'en est passé des choses depuis. Mais quoi de vraiment intéressant ? Ce n'est que ma vie, donc rien. Des tas de trucs me passent dans la tête, mais rien ne me semble suffisamment convaincant pour briser ce silence qui dure depuis... depuis un temps infini. Et plus le temps passe, plus ce que je dirai sonnera fort. 
Ce que j'aurais pu dire au début (je ne sais pas moi, mon nouveau boulot, mon nouvel appart, la physique quantique, n'importe quoi), tout ce qui aurait pu faire l'affaire au début du silence est désormais frappé de nullité. Après un si long silence, on doit vraisemblablement faire un discours parfait, ou une saillie remarquable. Mais je vais surement finir par bégayer une connerie.
"Tu.... tu... veux que je parle ?" Voilà, elle est dite la connerie. Mais il me regarde toujours avec ses bons yeux, et son sourire.

Me lever ? Filer ? Le planter là ? C'est à peu près la seule idée qui me vient, mais ce serait vraiment trop débile. Et puis de toute façon je suis figée, comme une souris terrifiée qui fait la morte entre les pattes du matou.

Le serveur amène le vin, il en empli nos verres. Et à mon grand désespoir mélangé de soulagement, il dit enfin quelque chose. Je n'ai pas réussi à parler, à prendre la parole, quand il me laissait la place. Trop de place.
"On va pouvoir trinquer à ton anniversaire alors". Ah ! Oui ! Mon anniversaire. Cet évènement insignifiant, fêtant ma toute aussi insignifiante naissance ! Je vais bien réussir à dire un truc là dessus, non ? Oui, des mots sortent, expliquent. Mais j'ai l'aisance de l'albatros sur le pont du navire.

lundi 7 janvier 2013

Sortie de prison


Tout à commencé un peu avant les vacances de Toussaint, lorsque j'ai rencontré un certain H.

H. est un garçon pas transcendant, mais pas désagréable, pas laid, pas grand, pas trop causant. Un mec dans une honnête moyenne en somme.

La première fois que nous nous sommes vu, c'était pour un cinéma. Oui, il était entendu que je ne rencontrais plus pour le sexe, j'affichais que j'étais en stand by sur ma fiche du site de rencontre. Lui non plus. Enfin, du moins ne cherchait-il que des « couples dont homme bi ». Nous semblions fait pour nous entendre.

Sauf qu'une fatigue écrasante m'a prise le soir où je l'ai rejoint, à la sortie de la salle obscure (je ne sais même plus ce que nous sommes allés voir). Cela m'arrive de temps en temps, je sais que cela arrive à d'autres, mais le phénomène est assez intéressant. Sans aucune raison apparente, sans lien avec rien, vous peinez à garder les yeux ouverts, les bruits vous arrivent comme assourdis et articuler quelques mots cohérents relève de l'exploit. La chose vous surprend d'un coup, sans crier gare. Je suis allée me coucher sans autre forme de procès. J'étais d'ailleurs incapable d'autre chose.

Le lendemain j'avais de l’eczéma dans les oreilles et ce qui pouvait ressembler à une mycose vaginale.

C'est à partir de là que je me suis enfoncée.


Tout d'abord j'étais tout simplement terrifiée. J'allais même jusqu'à rêver éveillée que H. venait avec un couteau très effilé chez moi et qu'il me tailladait. Étrangement, mon rêve trouva un écho assez sinistre quelques jours plus tard, lors de notre deuxième rendez-vous. Ce serait un peu long à expliquer, mais cela me plongea dans une ambiance particulière, avec l'impression que je ne vivais plus tout à fait dans un monde rationnel. L'étrangeté envahissait ma vie.

Et puis il y eu les péripéties avec L. Avec le recul, je ne comprends toujours pas l'ampleur de certaines de mes réactions. Pas qu'il m'ait ménagé le bougre, mais moi-même je n'ai pas su faire « tampon », prendre le recul nécessaire. J'étais comme un bateau sans gouvernail, à la merci des éléments. J'ai même depuis repéré certains biais que j'avais presque entièrement fabriqué.

Et puis, au milieu de ces épisodes, il y a eu mon séjour orléannais. J'ai revu mon ex, dont la mélancolie est contagieuse. J'ai passé une journée avec G., que j'ai senti déconnecté, et il l'était, perturbé par la santé de son père déclinant.

La sensation d'étrangeté et de danger s’amplifiait. Eczéma, mycose qui n'en n'est pas, troubles divers, mon corps disait stop. Mais stop à quoi ? Et comment sortir de ce monde étrange, angoissant ? Je me sentais devenir folle.

Je ne sais trop comment, la sensation d'étrangeté s'est atténuée jusqu'à disparaître. A peu près, je crois, au moment où j'ai écrit « partout des signes ». En revanche, l'angoisse est restée, et petit à petit, s'est ajouté la tristesse.

Le fiasco de l'épisode L. n'a sûrement rien arrangé, et a alors commencé la valse des questions embarrassantes, terrifiantes. Serais-je toujours aussi nulle ? Resterais-je incapable de nouer des relations normales ? Pourquoi me trouve-t-on si bizarre, si incompréhensible ? A nouveau la peur de la folie. Insensiblement je perdais pied, je perdais confiance en moi, ce qui me conduisit tout naturellement a décider de retourner voir un psy. Ce que je vivais tout de même comme un échec : incapable de vivre sans psy plus de quelques mois, que dis-je, quelques semaines.

Et puis, il y eu le retour de E. sur mon blog, qui ne m'a pas vraiment troublé, jusqu'au déjeuner avec lui. Troublée oui, secouée, un peu, questionnée beaucoup. Mais finalement, c'était paradoxalement un évènement avec lequel j'étais assez au clair. E. et moi, c'est une vieille histoire, le cuir a prêté.

Mais alors, c'est la peur de la solitude, de la solitude infinie, qui m'a paralysé. Et j'ai perdu tout courage. L'angoisse était envahissante, je ne savais pas contre quoi je devais me battre, je ne comprenais rien de rien. Que m’arrivait-il ? Pourquoi en étais-je là ? Mystère. J'avais beau me refaire le film depuis cette étrange coup de pompe du cinéma avec H., je ne comprenais pas.

Hier matin, toute nue avec une tasse de café à la main, je pensais. Je pensais à ce malaise grandissant, et qui, de ponctuel, envahissait petit à petit toute mon existence, jusqu'à mes deux dernières nuits. Et je me désespérais, ne trouvant pas de point d'appui, de faille où glisser un coin. C'était comme si tout cela ne dépendait pas de moi. Je me disais que j'étais à nouveau en prison. Cette prison intérieure. Je vis, je souris, je vais ici ou là, mais c'est une personne d'apparat. La vraie Marionde, elle est de plus en plus tassée dans un coin, derrière les murs et les barreaux de sa peur. Ces derniers jours, je n'ai plus envie de sortir, la curiosité ne me guide plus vers le dehors, vers les autres. Seule la peur me guide : rester en boule dans mon lit, voilà mon seul horizon.

Et je pense à la prison. Comment se fait-il que je suis retournée dans ma prison ? Comme quand j'étais retournée dans l'univers glacé de l'abandon lors de l'épisode du sauna avec L. ? Je reconnais la peur, je reconnais l'angoisse, je reconnais la peur de la folie, et aussi cette éloignement des autres, cet insupportable sensation de ne plus entrer en contact. Mais je ne reconnais pas les murs. Parce que rien n'explique que je sois à nouveau derrière les barreaux. Et parce qu'il manque quelques ingrédients, quelques pierres fondatrices : la honte de moi, la haine de moi. Les pierres ne sont pas les mêmes, c'est que... C'est que ce n'est pas ma prison ! Les barreaux que je tente de briser, ce n'est pas moi qu'ils enferment, c'est l'autre, les autres. Alors, c'est bien normal que je ne puisse rien contre cet enfermement là. Je ne suis pas en cellule, je suis au parloir. Ils sont quelques uns dans leur prison, que je n'ai pas envie de laisser à leur sort, mais je ne suis pas obligé de me charger de leur peine.

Et instantanément la chape de plombs qui m'écrasait s'est envolée.

Hier, à 11h10, toute nue sur le bord de mon lit, avec une tasse de café à la main, je suis sortie du parloir, et je vais bien depuis.

samedi 5 janvier 2013

Bonne année, tout ça

C'est rituel, début janvier, on distribue ses meilleurs voeux. 

On souhaite à tout le monde le meilleur, la réalisation de leurs petits et grands espoirs, et surtout, la santé. Et bien, pareil, je vous souhaite le tout, en plus grand.

Oui, surtout la santé, parce que se mettre en levrette après vous être fracassé la rotule en chutant de tout votre poids sur votre genoux dans le métro après avoir glissé fort inélégamment sur un fruit pourri, ben... allez-y, et venez m'en dire des nouvelles.
Et puis la santé, c'est utile pour arriver en 2014, des fois que 2013 soit merdique, ca laisse de l'espoir.

Je souhaite aux filles des cycles réguliers. Parce que prévoir un plan cul et le décommander parce qu'on se sent comme une outre et qu'on change de protection toute les deux heures, c'est la lose. Je leur souhaite aussi que les hommes croient toujours que leurs cycles sont irréguliers, parce que décommander au dernier moment un plan cul qui finalement nous dit moyen avec cette excuse en or, c'est trop bien !

Je souhaite aux garçons... Heu... Rien, allez mourir, tiens. Non ! Ca y est ! Je sais ! Aux garçons je souhaite la publication du dictionnaire garçon-Marionde, avec les suppléments "guide de conversation" et "quelques trucs utiles pour votre départ en Marionnide". L'humanité va faire un bond quantique avec ca ! Ce qui me permet d'arriver tout logiquement à la révolution copernicienne que je me souhaite rien qu'à moi (enfin, si ca fait parti de vos voeux à vous, c'est déjà souhaité dans le paquet commun au début), donc à la révolution copernicienne que je me souhaite rien qu'à moi : l'amour.

Ca fait tellement longtemps que je ne sais plus comment ça marche. Et au delà, ce serait la première fois que ca m'arriverait avec mon nouveau moi tout beau, mon moi tout nettoyé par ma psy, et fignolé par mon futur psy (mon dieu, vous qui n'existez pas, faite que je ne tombe pas amoureuse de mon psy, s'il vous plait ! Dans l'état ou je suis je peux tomber amoureuse d'un lampadaire qui clignote, croyant qu'il me fait de l'oeil). 

Donc, pour changer, pour 2013 (en plus de la santé, je suis prudente, c'est que j'aime la levrette et que, on sait ce que c'est, une année ca passe vite), pour 2013 donc, je me souhaite (attention, roulement de tambour ! Ratapla !) d'aller au cinéma avec un homme que j'aime et qui m'aime. Le truc de ouf.
Après en 2014, je pourrais faire une expo avec un homme que j'aime et qui m'aime. Oh !!! L'ambition dévore Marionde ! Et comme l'ambition chez Marionde ca se conjugue au pluriel, en 2015, soyons délirant, je pourrais.... Je sais pas... Tiens ! Partir en vacances avec un homme que j'aime et qui m'aime ! L'alu totale ! Et si c'est le même que le ciné de 2013 on pourra dire que l'histoire dure depuis deux ans !!!! Ca y est on nage en pleine utopie, mon dieu que c'est bon !

Mais en même temps, c'est les voeux de nouvel an, tout est permis.

Je précise quand même que le monsieur du cinéma, celui de l'expo et des vacances, ne peut pas être en couple (avec une autre s'entend, avec moi c'est peut-être pour 2016, faut pas mettre les détails mesquins avant le cinéma, l'expo et les vacances). Oui, sinon, c'est plus la nouvelle année, c'est les anciennes, aucun intérêt.

Avant de publier mon article j'hésite. J'avais le choix entre l'amour et la découverte du mystère des univers parallèles. Je me demande si je vais pas prendre les univers parallèles, c'est plus sûr. Et puis mon merle blanc y est peut-être.