Je suis très contente de pouvoir aujourd’hui mettre mon projet à exécution en publiant le témoignage d'un ami, qui veut rester anonyme.
Son texte arrive dans un timing remarquable, en contre-point de mon récit en deux parties au sujet de mon après-midi avec G. au sauna.
Anonyme lui aussi va au sauna (mais entre hommes), lui aussi était en petite forme quand il a passé la porte de la boite à cul, lui aussi.... Mais je vous laisse découvrir. J'espère que, comme moi, vous aimez voir, ou imaginer, les hommes entre eux. Moi, j'adore ! Rien que d'imaginer G. suçant une bite je me liquéfie. Sans parler du reste... Mais chut... Je laisse place à Anonyme qui nous raconte son histoire.
Un sauna
pas comme les autres
Il est
environ minuit quand j'arrive devant ce sauna gay parisien. C'est la
deuxième fois que j'y vais, à celui-ci. Les palmiers, les dessins
sur les portes, ah, que de bons souvenirs ! Pourtant, je me sens mal
: des événements récents m'ont énormément perturbé, et je suis
encore sous le choc. Contrairement à la première fois, je suis
seul. Ce n'est pas un problème en règle générale (j'aime
rencontrer des étrangers) mais là, je ne me sens pas d'attaque.
J'aurais préféré avoir choisi mes proies avant d'entrer, pour que
je n'aie plus qu'à me laisser aller à ce pour quoi je suis ici :
profiter de corps d'hommes pour jouir d'un plaisir qu'un corps de
femme ne peut pas m'offrir. Et cette envie est extrêmement forte, ce
soir, mais je me sens fragile, vulnérable, faible, déprimé, bref,
je ne me sens pas en condition pour vraiment prendre mon pied.
Mon passage
au vestiaire me rappelle combien j'aime aller au sauna. Ca fait du
bien de voir des hommes nus, ça mate bien, et une folle qui repart
avec son copain me prend par la taille et m'embrasse en me souhaitant
une bonne soirée. Sympa comme tout ! Ca remonte le moral... mais le
reste ne remonte pas !
Et ce n'est
pas mon passage dans le jacuzzi qui va le faire remonter. Je commence
toujours par cet endroit, pour m'acclimater, mais en général, je
préfère le hammam et le sauna pour choisir mes proies. Je veux
juste me détendre un peu pour l'instant, mais lorsque les yeux
fermés, je sens un pied effleurer ma jambe, ça me dérange :
d'abord je ne me sens pas prêt du tout, puis les effleurements du
pied, ça ne m'a jamais trop plu, et en plus quand j'ouvre les yeux
pour me rendre compte de la laideur du type à qui je plais, je me
sens encore plus déprimé. Je n'ai même pas envie de lui dire :
"non, merci", il comprendra si je l'ignore. Mais il
recommence, donc je sors, bien malgré moi. Je me dirige donc vers le
hammam, me disant que c'est trop tôt, que je ne suis pas prêt. Je
pars perdant : je me vois déjà me sentir paralysé, et si je ne
peux rien faire dans le hammam, ça voudra dire que je ne ferai
certainement rien de la soirée, que ce n'était pas le bon jour.
J'aime ce
très grand hammam, avec plusieurs recoins. Je choisis de me poser
dans un coin où il y a de l'activité : des hommes se masturbent. Et
il y en a des beaux, parmi les branleurs et parmi les voyeurs ! En
temps normal, au bout de cinq minutes, je serais allé caresser la
nuque et le dos de l'un d'entre eux. Mais mon pressentiment se
confirme : je mate, mais c'est tout. Et ça dure, ça dure... Je
commence à me dire que finalement, j'adore cette chaleur, cette
humidité, cette odeur typique de hammam, et que j'adore mater aussi.
Que je n'aurai pas tout perdu, quoi. Quand je disais que je partais
perdant... Un mec arrive, fait le tour et revient s'asseoir dans le
même coin que moi. Je ne le vois pas très bien, il est à l'opposé
et avec la vapeur... Je ne prête pas attention à lui, mais au bout
de cinq minutes, je distingue un large sourire à mon égard. Je
commence alors à m'intéresser à lui : il a l'air pas mal du tout,
pas un sex-symbol mais plutôt bien foutu. Nous matons d'autres mecs,
bien sûr, mais à chaque fois, nos regards finissent par se croiser.
Le problème, c'est que ce petit jeu dure très longtemps. Je me sens
bel et bien paralysé, les jambes repliées sur le banc, le dos et la
tête contre le mur, le sexe désespérément mou. Et je ne me sens
même pas la force de lui faire des sourires en retour, lui qui m'en
fait plusieurs. Mais il va peut-être se décider, lui ? Il défait
sa serviette, et je distingue une sexe très long au repos, ce qui
n'est pas pour me déplaire. Je commence à vraiment stresser : je
n'irai pas vers lui, et si lui ne vient pas vers moi, ma nuit entière
sera pourrie. Il se lève, mon coeur commence à palpiter. Mais il se
dirige vers la sortie. Je ne peux pas le laisser passer sous mes
yeux, je le veux, il est pour moi. Je me surprends alors à me
précipiter pour le rattraper, je lui caresse le dos et l'enlace.
Nous nous embrassons tout en nous caressant, je sens ma bite se
déployer, et en la collant contre son corps, je sens que la sienne
fait de même. Il m'empoigne et se met à me branler doucement, il me
regarde droit dans les yeux, et son large sourire est absolument
craquant. Pas un sourire lubrique, mais plutôt de la joie ou de
l'amusement. Je me sens revivre. Une sensation de légèreté
m'envahit, j'ai envie de m'amuser et je suis bien content de savoir
que c'est avec ce mec mignon, joyeux et bien monté que je vais
jouer. Je lui empoigne la bite de la main droite, j'ai un petit rire
étouffé et je l'embrasse à nouveau avant de lui demander où il
veut aller. Il me répond, avec un accent charmant : "je ne
parle pas bien français". "Are you English ??".
Génial ! Baiser en anglais, je n'avais encore jamais essayé.
Il veut
aller dans une cabine. Très bien ! Nous prenons l'escalier qui monte
au labyrinthe, je maudis ces foutues serviettes, je ne peux pas voir
son cul. La première chose que je fais une fois la porte de la
cabine fermée et les serviettes balancées ? Je me mets à genoux et
admire son sexe au repos. Je n'en ai jamais vu d'aussi longs au repos
en vrai, c'est magnifique. Je le caresse doucement, je vérifie avec
ma main la taille de ses couilles (pas du tout proportionnelle, tant
pis) et je commence à le lécher, puis à l'engloutir dans ma bouche
tout en le branlant. J'aime le sentir durcir, même si je ne peux
m'empêcher d'être quelque peu déçu de constater qu'il n'est pas
énormément plus long en érection qu'au repos ("a shower, not
a grower", me dis-je). Toujours est-il que c'est une belle bête,
et que je ne peux m'empêcher de lâcher de morceau : "what a
nice big cock !". Voilà, maintenant, je me sens vraiment
chienne, et c'est à ce moment-là qu'il me relève pour m'embrasser
et me masturber. Je lui lèche le visage, j'ai envie de le bouffer
tout entier, j'adore sentir son crâne dégarni et ses cheveux ras
sous mes mains. Il s'allonge, je fais de même, il se précipite sur
ma bite pour la sucer, pendant que je le branle. Ahhh, la fellation,
je ne pourrai jamais m'en lasser ! Il fait une pause, me branle pile
poil comme il faut, puis commente l'épaisseur de mon sexe avant de
se remettre à le sucer, mais en y allant bien à fond cette fois.
Ah, c'est une bonne chienne, lui aussi. Nous nous suçons maintenant
mutuellement, passionnément. Une petite déception : quand je tente
de lui bouffer les couilles, la réponse est claire : "no, not
my balls !". Encore un homme qui ne sait pas ce qu'il rate !
C'est tellement bon (l'un de mes défis, c'est de jouir un jour rien
que par les couilles, en laissant ma bite en paix... je finirai par y
arriver!). Il sort soudain de ma bouche pour se masturber en me
disant : "I'm gonna cum, I'm gonna cum !". Je laisse mon
visage bien près de lui et reçois son sperme en plein sur ma joue
et mes cheveux. J'adore ça ! Il aura droit lui aussi à une
éjaculation faciale quelques minutes plus tard. Nous restons
allongés pendant longtemps, à nous caresser très tendrement, sans
parler. Je suis un peu gêné par ce silence, je me demande tout à
coup si j'ai été à la hauteur, si on va s'arrêter là, s'il va
rentrer chez lui, s'il va continuer la nuit avec un autre que moi.
Moi, j'ai envie de continuer avec lui. Mais j'ai surtout très envie
de fumer. Je lui demande comment il s'appelle, quel âge il a.
William, 38 ans. C'est la première fois qu'il vient ici. Il est
arrivé après le dîner, a baisé avec un mec avant de me
rencontrer, mais qui était trop brutal et qui, en gros, voulait
juste le sodomiser. Mais lui ne me pose pas beaucoup de questions
sur moi. Je flippe. Je lui dis que j'ai envie de fumer, il me dit que
ce n'est pas bien, mais il me suit quand je descends au vestiaire
pour prendre une clope. Il rentre aussi dans le fumoir avec moi. Il
est magnifique, maintenant que je le vois dans une salle bien
éclairée, je me rends compte que son visage exprime des choses qui
me retournent. Ses yeux, sa bouche, son sourire, sa façon de
s'adresser à moi font que je ne le perçois pas comme un simple plan
cul.
Nous allons
ensuite boire un verre. Dans le vestiaire, un mec qui repart et qui
n'a pas pris sa conso comprise dans le prix d'entrée me donne son
ticket. J'en fait profiter William. Assis sur les sièges qui
surplombent le jacuzzi, nos verres à la main, nous nous parlons plus
naturellement. Nous passons beaucoup de temps à nous embrasser et
nous caresser tendrement. Nous nous avouons à quel point nous nous
plaisons mutuellement, et pas que pour le physique. Nous avons tous
les deux le sentiment de nous être bien trouvés. Nous nous
ressemblons pas mal, en fait. Ce mec éveille ma curiosité, il ne
doit pas être intéressant que pour le cul. Il est rarissime que je
pense ça dans un sauna...
Nous
décidons d'aller nous baigner dans la grande piscine entre les deux
jacuzzis, piscine où il n'y a absolument personne. William y va en
premier puis je plonge et passe entre ses cuisses pour m'accrocher
ensuite à ses épaules en enroulant les jambes autour de sa taille.
Tous les mecs assis autour de la piscine nous matent je me sens fier
d'être avec lui, nous respirons la joie tous les deux. Mais il ne
fait pas chaud, et nous allons dans le jacuzzi, où nous reprenons
mes caresses. Quand il me dit : "Fuck ! You're rock hard !",
je n'y tiens plus, je me mets face à lui, lui glisse un doigt dans
le cul et commence à me frotter contre son ventre, jusqu'à ce qu'il
me branle énergiquement. Nous nous faisons rappeler à l'ordre, pas
de rapports sexuels dans les jacuzzis ! Très bien, direction sauna
sec, alors ! Il est brûlant, génial ! Je m'installe sur le banc
supérieur puis quand nous commençons à bien suer, je lui ordonne
de descendre sur le banc inférieur et de me sucer. Difficile de dire
ce qu'est le moment préféré dans la baise, mais en tous cas, je ne
ressens pas mon érection dans un sauna sec de la même manière
qu'ailleurs, et ce cocktail explosif entre la chaleur brûlante, la
jouissance ressentie tout le long de ma bite et la vue et le toucher
d'une tête dégoulinant de sueur et faisant le va-et-vient entre mes
cuisses constitue une expérience incomparable. Après une nouvelle
éjac faciale bien méritée, nous filons vite sous la douche bien
froide. Puis une nouvelle pause-clope lui donne l'occasion de me
demander comment on fait la différence en français entre "I
love you" et "I like you". Il me dit alors qu'il
m'aime bien. Ca me
retourne. Je suis à deux doigts de lui dire : "but I love
you", mais je ne suis pas totalement sûr de moi, et puis à
quoi bon ? Il repart ce matin pour Londres, et moi pour ma province.
Il justifie ce "je t'aime bien" en me disant qu'avec
d'autres mecs, jamais il n'aurait mis les pieds dans un fumoir, lui
qui est si anti-tabac. Bon, je me demande s'il m'aime bien ou s'il
m'aime. Mais peu importe.
Nous voici à
nouveau en cabine. Nous sommes tous les deux fans de branle et de
suce. Nous nous en donnons à coeur joie. Mais je lui ai dit dans le
jacuzzi que j'avais un trip particulier avec les couilles, alors il
s'occupe bien d'elles, mais on voit que ce n'est pas un habitué. Je
lui demande alors : "can I ask you something ? Can I eat your
ass ?". Sa réponse est sans appel : "Oh, fuck, yeah,
please rim my ass !!". Vu ses gémissements de plaisir, pas de
doute, il jouit lui aussi du cul. Il me demande au bout d'un moment
de le pénétrer. Grosse angoisse. Je ne l'ai fait qu'une fois
jusqu'à présent, et j'ai aimé, mais sans plus. Mais surtout, vu
qu'il a beaucoup plus d'expérience que moi, je ressens subitement
l'angoisse de la performance. Lui qui s'est fait prendre des dizaines
ou des centaines de fois, ne va-t-il pas être déçu par un débutant
? Bon, je prends du gel, j'enfile un doigt, mais au moment de
dérouler la capote... la débandade !! Merde !! Il me rassure, ce
n'est pas grave du tout, il est très bien avec moi même sans ça.
Puis il me bouffe le cul à son tour. Je redécouvre l'intensité de
ce plaisir, je ne peux réprimer mes cris, à chaque coup de langue.
Pour jouir, je me retourne afin de lui arroser le torse. Il jouit sur
mon ventre peu de temps après.
Pause-clope,
bière, puis hammam. Nous nous embrassons et nous banlons
mutuellement. Très vite, un mec vient à ma gauche, ma caresse et me
suce. Puis un autre mec vient faire la même chose à William.
J'adore cette sensation : nous sommes de vrais pachas, avec des
hommes à nos pieds. Mais très vite, William se désintéresse de
son suceur, qui repart. Nous nous levons ensuite pour repartir en
cabine, et là, je lui demande si ça lui dirait un plan à trois.
Dans l'absolu, oui, mais pas avec mon suceur. Je dis donc au-revoir à
celui-ci. En cabine, j'arrive à lé pénétrer, mais au bout de
quelques minutes, cette angoisse de la performance revient, et mes
sensations diminuent. Je préfère ne pas insister, je me retire, et
le m'excuse platement. Je me sens très mal. Il me rassure à
nouveau, il se sent vraiment bien avec moi et il n'a pas besoin de se
faire prendre pour être comblé. Et là, c'est parti pour environ
deux heures de tendresse, de caresses, de baisers, de branle tout en
douceur, jusqu'au petit matin. Nous sommes enfermés dans notre
cellule, comme dans une bulle, nous ne sommes plus que tous les deux
dans cette boîte, et c'est ce que nous voulons, sentant approcher la
séparation.
A 5h30,
après nous être rhabillés, nous nous quittons, et j'ai envie de
pleurer. Je souffre de le laisser partir comme ça, sans aucun moyen
de le joindre un jour, mais lui a l'air déterminé, et il a raison :
tout va s'arrêter maintenant. Nous nous remercions pour cette
formidable nuit passée ensemble. Dès qu'il disparaît de ma vue,
mes larmes coulent, de fatigue, d'émotion, et peut-être d'amour.