jeudi 23 août 2012

Belle toute nue

Il y a une bonne quinzaine, j'ai rencontré sur un site libertin un photographe. Un vrai. Pas un amateur de mes fesses (enfin si, aussi, mais c'est autre chose).

Voilà le résultat. Du moins les photos sans ma tête. Je protège quand même un peu mon relatif anonymat.

Je vous le dis tout de suite, vous êtes contraint à l'admiration béate. Parce que, déjà, c'était pas gagné. Jusqu'au dernier moment j'ai cru que je n'y arriverais pas. Et puis parce que je suis belle et que ça ne se discute pas. Et que les photos sont superbes aussi.












mardi 21 août 2012

Le petit peuple des dunes


J'ai passé trois jours et trois nuits avec G., en Vendée. Trois jours fabuleux en tous points, sans anicroche, dans l'entente et l'harmonie la plus totale. Si on excepte le départ, si on excepte le fait que je l'ai quitté, que nous nous sommes dit adieu.

S'embrasser pour les dernières fois, les larmes mouillant et salant nos lèvres, toucher nos peaux pour la dernière fois, nous dire des choses essentielles pour la suite l'un sans l'autre, se fût doux, comme on sait l'être tous les deux, mais déchirant.
Mais le plus terrible, c'était le lendemain matin, au réveil. Revenir au monde sans lui, c'était une blessure que le jour cuisait, sur laquelle ma conscience buttait alors que j'aurais voulu replonger dans le sommeil, dans ce monde où G. était surement encore là, où le manque n'existe pas.

Ce séjour en Vendée, c'était une riche idée, en même temps qu'un sacré cadeau empoisonné.

Mais si quitter G. est si pénible, et même momentanément insupportable, j'ai des souvenirs magnifiques, des souvenirs d'orgasmes gigantesques, d'orgasmes sous le ciel bleu et les ajoncs, j'ai des souvenirs de réjouissances à plusieurs, des souvenirs d'avoir réussi à trouver l'équilibre entre la tendresse et le vice.

Le temps était suspendu. Je ne savais plus si j'étais là, en Vendée avec G., depuis vingt minutes ou dix jours. Nous n'avions pas d'heure, si ce n'était celle de nos désirs. Telle une chatte en maraude j'en aurais oublié de manger. J'avais perdu l'appétit, sauf lorsque nous nous attablions pour faire un repas de ce que nous avions choisi ensemble, et là, tout à coup, je mourrais de faim et je dévorais.
Le monde était à la fois gigantesque, avec l'océan, le ciel, l'immense plage, les étendues de landes et de dunes à perte de vue, et inexistant. Nous étions dans notre bulle d'amour et de bonheur, à l'abri de la violence du monde.



Il y a, dans les dunes de la plage du petit pont, tout un petit peuple de pervers.
G. m'avais souvent parlé des rencontres qu'il y faisait, s'y faisant sucer ou suçant. J'étais toujours curieuse qu'il me raconte ses escapades à la plage, tout comme j'étais friande de ses récits de sauna aux heures gay. Tout ces hommes (car j'y ai vu surtout des hommes, même s'il y vient des couples et parfois des femmes seules) se connaissent au moins de vue (et souvent « de cul », dirons-nous) mais on en sait parfois bien plus. Il y a des contrôleurs du trésor, des musiciens, des pères de familles qui parlent de leurs enfants, des maris qui parlent de leurs femmes, etc...

La dune, c'est un peu le paradis des exhibs, qui font le bonheurs des voyeurs encore plus nombreux. Lors de notre première après-midi à la plage du petit pont, G. et moi nous sommes trouvé un petit coin un peu protégé, mais pas trop. Ca allait et venait à proximité, ca aurait bien participé, mais G. avait envie de rester seul avec moi, et les amateurs de sexe se sont contenter de mater et d'envier ce bienheureux homme. Même si j'avais imaginé faire autre chose que rester à deux dans les dunes, être regardée, et entendue, par nombre de voyeurs, et puis avoir au dessus de ma tête et dans les yeux les ajoncs et le ciel perlé de quelques nuages, le bruit de la houle, puissante ce jour là, dans les oreilles, le vent tiède se coulant sur mon corps, tout en me faisant lécher goulûment par G., suffisait amplement à mon bonheur, et même à mon extase. Il aurait fallut être difficile pour ne pas trouver ca simplement magique. Après un cuni en règle, nous avons opté pour une levrette. C'était le début de la soirée, l'assistance s'était clairsemée même si deux voyeurs nous observaient encore, planqués non loin, et sur le soleil couchant j'étais nue, à quatre pattes, les genoux calés dans le sable sur la couverture, G. en train de me besogner assez furieusement en murmurant des choses indistinctes et que je pouvais traduire selon mes besoins en choses douces ou choses crues. Hurler de plaisir dans la nature, lancer son cri sur la landes qui court à l'infini, dans cette posture animale, avec rien en face de soi que le sable et la végétation, c'est un peu retrouver le cri primal, avoir l'impression de participer à la naissance du monde, retrouver les temps immémoriaux.



Le lendemain, j'ai mieux fait connaissance avec C. et un autre type dont le prénom m'échappe.
Avec G., nous avions passé une partie de l'après-midi sur la plage, un peu en retrait mais pas encore dans les dunes, coincés entre deux mondes : celui des baigneurs naturistes, venus là en famille ou en couple, et celui des obsédés du cul, errant dans le sable à le recherche d'une opportunité. Dans cet entre deux, nous étions le couple venu profiter de la plage, tout en excitant la curiosité des voyeurs perchés sur la dune. Nous nous étions laissé allé à quelques caresses un peu coquines : j'avais consciencieusement enduit d'huile solaire le sexe de G., il m'avait plus tard tété les tétons.
Le soleil et la température baissant, la plage se vidait, laissant le champs libre au petit peuple des dunes. C'est alors que G. me proposa de demander à C. de se joindre à nous. Ils se connaissaient, s'étaient sucé de temps à autre, se retrouvant d'une année l'autre. Je savais tout cela.
Je n'hésitai pas longtemps. G. disparu un moment derrière la dune qui était en surplomb et revint vite. C'était bon, on y allait, mais il avait dit non à un autre mec qui papotait avec C. Sauf que le mec nous emboita le pas. J'apercevais en ligne de mire le chapeau de C. caracoler dans les dunes, vraisemblablement à la recherche d'un lieu propice à notre projet. Je suivais un peu péniblement en piochant dans le sable, accrochée à la main de G., l'invité surprise dans mon sillage.
Les choses commencèrent très vite. Un peu trop vite pour moi. A peine assis sur la couverture dans l'endroit choisi par C., l'invité surprise nous assura qu'il ne faisait que regarder et à peine avait-il notre accord que C. poussait déjà la tête de G. vers la queue qu'il lui tendait. G. ne se fit pas prier et se mit a sucer goulument, mais mon cœur se serra en une panique instinctive. Peut-être parce que je n'aime pas qu'on me fasse cela, qu'on pousse ma tête vers la queue à sucer. Mais c'était, certainement, un changement de perspective un peu radical et rapide pour moi. Mon G., mon mâle, traitée comme une vulgaire soumise ?! J'avais peur tout à coup de ne pas reconnaître mon G., et de le perdre donc. Je ressentais le besoin irrépressible de rétablir le contact, de me rassurer, et peut-être de le rassurer lui. Je me glissais contre lui en chien de fusil, nous étions quasiment face à face pendant qu'il pompait vigoureusement C. Je le caressais doucement un peu partout, faisant courir mes doigts sur lui. Je croisais la main de C. qui caressait ses fesses. Je l'embrassais, le léchais sur tout le torse, sur les bras, attrapant de temps à autre sa queue toute molle dans ma bouche pour la suçoter. J'ignorais s'il appréciait, mais je continuais pour moi. Plus tard, quand nous en avons parlé, il m'a dit que si je n'avais pas été là, tout contre lui, à le câliner, il m'aurait cherché, que cela l'avait rassuré de me sentir contre lui, et que je m'occupe de lui tout doucement. Rassuré de quoi me suis-je demandé ? Pas de se retrouver à sucer C., c'était devenu sinon banal du moins courant pour lui. Surement rassuré de savoir que je suivais le mouvement, que j'appréciais le moment, rassuré que je le considère toujours comme mon homme.
De temps en temps je coulais un regard pour observer la bouche de G. qui s'activait sur la bite. Il avait une technique goulue, jouant des lèvres, de la langue, avalant largement la queue pas très longue ni très grosse du mec. Il enveloppait le gland d'une langue bien souple, et de temps à autre le titillait du bout, et puis avalait le membre avec gourmandise. A quelques occasions j'ai croisé le regard de G. qui cherchait le mien, et à chaque fois cela m'a inondée de tendresse en même temps que je me sentais indiscrète de le regarder faire ainsi.
Mais tout à coup, j'ai senti deux mains sur moi, sur mes fesses. J'ai crié « non : » en me retournant. Un papi ventripotent, rouge de peau, blanc de poil, était penché sur moi, tardant à retirer ses mains. En un réflexe G. avait levé la jambe, une détente suffisait pour écraser le nez du type qui fini par reculer devant l'insistance de G. qui devenait menaçant.
L'incident ne nous perturba pas outre mesure cependant, et les opérations reprirent. A un moment, j'ai pensé que j'aurais aimé rejoindre G. et sucer avec lui. Mais C. ne me disait rien du tout. Pas dans l'absolu mais dans sa façon d'avoir brusqué les choses au départ.
Le type n'a pas été très long a donner des signes de fin. Je crois avoir entendu quelques mots que j'ai préféré oublier, et puis une autre angoisse me vint. Je n'avais pas envie que le mec éjacule dans la bouche de G. Je n'avais pas envie qu'il m'embrasse juste après sinon. Quand je vis le ventre de C. abondamment couvert de son sperme, je fut rassurée. Et puis G. a pris soin de ne pas m'embrasser tout de suite et même de se rincer la bouche avant.
Mais C. repartait. Il devait rentrer à l'heure pour la soupe, madame avait déjà bien couiner la veille de son retour tardif. Il me dit que G. était doué, et qu'il fallait aussi me remercier pour ce bon moment. Il me posa un smack sur les lèvres et fila vers ses obligations familiales.
Nous sommes rester avec le voyeur. Qui continua de ne rester que voyeur et assista à nos ébats, tenailler par l'envie de participer. J'étais un peu tourneboulé par la rapidité des choses, et j'eus plaisir à retrouver G. pour moi, à mon rythme.
Mais c'est plus tard, quand nous reparlâmes de ce qui s'était passé, que cela m'excita le plus. Libéré de l'impression de précipitation, dans une intimité retrouvée, j'éprouvais un grand plaisir à dire à G. qu'il savait drôlement bien sucer, et que j'avais pris soin d'observer sa technique. J'aimais a repenser à la bouche de G. sur la queue du mec, et cela m'excitait de lui dire que j'aurais aimé participer et sucer avec lui.

Le lendemain, nous sommes restés sages sur la plage, plus près de l'eau, sans aller dans les dunes. Nous avions un resto de prévu et donc pas trop de temps en début de soirée, et puis l'ambiance était à autre chose.
Nous avons joué avec la mer. La houle était encore trop puissante pour se baigner vraiment, alors nous jouions à nous faire peur en attendant les plus grosses vagues, en sentant nos pieds s'enfoncer dans le sable au moment du reflux. A un moment, j'ai décidé de m'asseoir dans une énorme vague pour que tout mon corps profite de l'eau. Je riais, un peu chahutée par l'océan. G. m'a imité. Et puis, tout à notre plaisir, nous avons été surpris par une vague plus puissante que les autres. Elle nous a recouverts, roulés, tirés sur le gravier, puis remportés un peu dans l'autre sens, nous laissant des égratignures sur les fesses et le dos. Je riais à perdre haleine, à moitié étouffée par l'eau.
Plus tard, allongés l'un contre l'autre, nous nous caressions doucement. Nous nous souriions, les yeux plongés dans les yeux de l'autre. Nous nous embrassions, et j'étais agitée d'une envie qui devenait irrépressible. Alors je collais ma bouche à son oreille et je disais les deux mots qui allait me libérer de cette envie : « je t'aime ». A son regard un peu perdu tout à coup, à sa façon de presser ses lèvres l'une contre l'autre puis de me serrer très fort contre lui en enfouissant sa tête contre ma poitrine, je compris qu'il aurait voulu me dire la même chose, mais que c'était impossible, qu'il ne s'y autorisait pas. Et c'est avec des périphrases chantournées qu'il me le dit le lendemain, à quelques heures de me quitter : « la chose que tu m'as dites deux fois, tu sais... Moi aussi je le pense, mais je peux pas le dire ». Et puis, sur le quai, au moment où le train partait, il a fait un cœur qui bat avec ses mains.

C'est pas comme si j'avais pas déjà vécu une histoire d'amour avec un mec en couple. C'est pas comme si je ne connaissais pas déjà cette douleur. Non, vraiment, c'est pas comme si...



dimanche 5 août 2012

Trop plein


« Les copines, c'est finalement mieux » a dit C. alors que nous brunchions fort peu modestement chez moi hier en compagnie de M. Oui, les copines, c'est finalement mieux que tous ces mecs dont nous venions de détailler les derniers méfaits. Mieux vaut s'empiffrer de cup cakes que de se perdre dans les dédales de relations mal bâties, délétères, voire perverses, dont nous avons toutes les trois, semblent-il, le secret.

J'ai redécouvert un petit vibro trop rarement utilisé, et qui fait finalement des merveilles. Ses vibrations douces m'amènent à un orgasme lent et long. Tous les jours sous la douche, je m'offre une extase de plus grâce au jet. Actuellement, je préfère tout cela au commerce avec les hommes.

J'ai retrouvé un ancien amant perdu de vue depuis longtemps et je me suis ennuyée. J'avais l'impression de rencontrer un pantin. Les choses se passaient sans que je trouve le moindre sens à tout ce théâtre d'ombres.

A., l'homme aux bas, que je ne vois plus, me relance de temps en temps avec sa communication tordue et que je juge irrespectueuse. Il ne comprend pas, ou ne veut pas comprendre, ce que je demande. J'ai l'impression d'un bras de fer permanent avec lui, et mon envie de lui s'est délitée dans cette lutte pour exister.

J'ai discuté sur le net avec G. qui était sur le départ pour la Dordogne avec bobonne.

Il m'a parlé de ses manœuvres pour qu'on passe quelques jours ensemble à son retour. Et j'étais tout à coup de plein pied dans le jeu triangulaire bien connu. Où je joue le rôle de la doublure, celle qui disparait derrière l'actrice principale. Le désir de G. est de m'emmener sur les traces de sa femme, de me faire dormir dans le mobilhome familial, de me montrer les lieux qu'il aime là-bas, ceux qu'il connait bien pour y aller avec sa femme et ses parents. Tout le problème étant de me faire exister dans ce décor où je ne devrais pas être, dans lequel je devrais me fondre sans laisser de trace.



Avec E., nous nous retrouvions dans la résidence secondaire, maison de vacances de toute la famille, dans laquelle il ne fallait rien déranger. Le midi nous allions manger au seul restaurant du coin, lieu de repas familiaux et même du repas de mariage de E. et madame, leur « cantine ». Tout l'art était de me faire bouger dans ce décor, de m'y faire respirer, parler, mais sans y exister vraiment. Je me sentais aussi vivante qu'un hologramme, qui disparaît dès qu'on ferme le projecteur.

Un jour, le serveur de la cantine a dressé pour nous une table de trois. Je regardais le couvert surnuméraire avec un malaise grandissant. Etait-ce le moment du coup de théâtre ? Qui allait venir s'asseoir là ? Madame épouse ou madame mère ? Qui avait décidé de nous mettre le nez dans notre caca ? Le serveur tardait à prendre la commande. Nous avons compris tout à coup qu'il attendait le troisième convive. Et nous aussi, nous l'attendions. E. a rompu le maléfice en hélant le garçon qui passait à proximité : « nous ne sommes que deux ! »

Hologramme, c'est pas une vie. Et je redoute de devoir me retrouver aussi peu consistante que cette illusion, en contrebande dans le mobilhome de Vendée. Est-ce le prix que je dois payer pour ces trois jours avec G. ? N'est-ce pas très cher payé ?

J'ai souhaité bonnes vacances à G., et c'est vrai, je lui souhaite qu'elles le soient, tant son malheur ne ferait pas mon bonheur. Mais j'ai pleuré derrière mon écran. A cause de l'hologramme, à cause du mensonge et à cause du camping en Dordogne.

G. et madame vont passer sept jours tous les deux, au gré de leurs envies, en Dordogne, couchant sous la tente avec un minimum de matos, à la bonne franquette et à la bonne fortune.

Je sais le bonheur qu'il y a à découvrir, le soir, un endroit pour planter la tente. Et la vaisselle dans le ruisseau ou au robinet mal commode qui éclabousse. Je sais la douceur de se réveiller le matin au chant des oiseaux, le soleil réchauffant encore trop doucement la tente, le nez qui pique de toute cette fraicheur, de toutes ces odeurs du matin humide. Et la tête ébouriffée qui sort entre les deux pans de la porte de toile, et le nescafé additionné de lait en poudre, etc...

Mais ce que je sais surtout, c'est le degré de complicité qu'il faut pour partir à deux pour ce genre de vacances. G. serait parti en all inclusive à l'autre bout de la terre, ca ne m'aurait pas touché. Les hôtels, même 5 étoiles, sont plein de la solitude et de la mésentente des couples. Le personnel est là pour occuper les malheureux, en activités aussi vaines que rarement partagées. Les repas sous forme de buffet 24/24 épargnent même la corvée des repas pris en commun.
Mais seuls, avec juste une voiture et une tente, il en faut de l'amour, ou au moins une grande entente, pour s'y risquer.

Alors quand G. me dit qu'il pense à moi, que s'en est une torture d'être séparés, qu'il est tout absorbé par la préparation de nos 3 jours en Vendée, je n'arrive pas à le croire.

Mais si je suis triste du mensonge, et de ces vacances qui ne sont pas pour moi, je suis soulagée. G. n'est pas aussi désespéré qu'il veut bien le laisser entendre, et cela me libère d'une éventuelle culpabilité, d'un désir éventuel de tirer en longueur la fin de cette histoire pour en adoucir le deuil.
Je suis libérée, mais triste de ce mensonge que je ne comprends pas. Pourquoi tenter de me tromper pour me faire croire à un malheur qui n'existe pas ?

Texte d'invité : Le premier cunni qui lui a fait atteindre l’orgasme

On m'avait dit que certaines femmes n'aimaient pas le cunnilingus. J'étais partagé entre admettre que je ne sais pas tout et que cela pouvait donc avoir un fond de vérité, et l'incrédulité la plus totale.
Mais Anonyme nous apporte un témoignage que je ne peux remettre en doute : les femmes n'aimant pas le cunni ne sont pas une légende urbaine, elle existent. Jusqu'au jour où elle se laissent aller...



C’était en janvier dernier, peu de temps après les fêtes. Peu de temps après nos « retrouvailles » aussi : nous étions enfin sortis de ce marasme que connaissent tant de vieux couples, mais qui moi, m’avait insupporté, et m’avait rendu insupportable. Sentiments, confiance et complicité avaient, de manière assez soudaine, atteint un nouveau pic, nous ressentions à nouveau cette fougue de la jeunesse dans un couple pourtant riche de la maturité renforcée par ces crises, une fois surmontées. Et nous voulions fêter cela aussi, en faisant notre repas de fêtes à nous deux, sans la famille, sans nos enfants, sans nos amis. Elle avait déposé les enfants chez ses parents, je m’étais occupé du foie gras, du Monbazillac, des magrets de canard et des cèpes en persillade, des valeurs sûres qui, m’étais-je dit, se marieraient très bien à notre sensation de stabilité retrouvée.
C’est après la pause-cigarette sur la terrasse qu’elle m’a dit : « tu veux pas qu’on fasse un petit câlin avant le dessert ? ». Je me souviens de ce long baiser et de cette étreinte, debout devant la table éclairée aux bougies. Je l’ai ensuite prise par la main jusqu’au canapé, où, assis, nous nous sommes caressés et embrassés tendrement, gentiment. Je comprends facilement, en général, quand ses propositions de « petits câlins » expriment une demande de tendresse ou un désir plus charnel. On me rétorquera que c’est mal connaître les femmes que de séparer ainsi les deux. Oui, je suis entièrement d’accord, mais disons que parfois, on sent qu’on ne va pas avoir besoin de déployer beaucoup de moyens pour satisfaire notre désir de conquête. En l’occurrence, je sentais qu’elle tenait aux pâtisseries qui attendaient dans le frigo, et j’en avais moi aussi l’eau à la bouche.
Mais à un moment, elle s’est allongée sur le canapé, la tête contre l’accoudoir et les genoux repliés sur mes cuisses. J’ai alors commencé à lui caresser le ventre, les genoux, les cuisses et les jambes, tout en lui embrassant les genoux et en lui passant la main dans les cheveux. Le contact de ses bas m’avait déjà chauffé, mais quand elle s’est redressée légèrement en en profitant pour changer de position et me laisser ainsi entrevoir sa culotte noire en dentelle sous sa belle robe noire, ce n’est plus le même dessert qui me faisait saliver. A peine avait-elle senti la paume de ma main contre sa culotte qu’elle s’est mise à passer l’un de ses beaux talons sur la bosse qui déformait mon pantalon. Elle n’a pas tardé à les enlever, continuant à masser mon entrejambe avec son pied tandis que je lui caressais la poitrine et la chatte, grattant, soulevant, tirant, mordillant de temps à autre sa culotte, comme pour lui faire croire (et me faire croire) que pour l’instant, c’était elle la plus forte (elle m’a fait aimer les notions d’obstacle et de résistance dans les scénarios sexuels). Toutefois, je ne délaissais pas le reste de son corps, y compris ce pied insistant, qui m’a d’ailleurs vite obligé à déboutonner mon pantalon pour me mettre à l’aise. Elle a alors mis fin à mon petit jeu, en se rendant : à bas la petite culotte ! Quand elle m’a demandé de quoi j’avais envie, je lui ai répondu que j’avais une énorme envie de figue (c’est comme ça que j’appelle parfois ce délice qu’est le cunnilingus). Elle en était ravie !
J’ai commencé par des petits baisers en surface, accompagnés de caresses, de baisers plus prononcés et de coups de langue sur les cuisses et le ventre, tout en la débarrassant de sa robe par étapes. Une fois qu’elle ne portait plus que soutien-gorge et bas, je me suis déshabillé complètement, et là, j’y suis allé plus franco. Au début, je sentais encore un peu de réserve de sa part (ça ne faisait pas longtemps, à cette époque, qu’elle aimait les cunni), et je me suis souvenu qu’elle aimait sentir que le contact entre nous n’était pas purement génital. J’ai alors repris mes caresses sur tout son corps et appuyé ma tête contre sa cuisse, sans arrêter de déguster sa chatte. Ses soupirs, gémissements, et petits mouvements du bassin et des cuisses se sont accentués. Elle se laissait aller, elle aimait ça, elle mouillait bien. De plus en plus sûr de moi, je me laissais aller moi aussi à l’un de mes plus grands plaisirs : lui bouffer la chatte. Baisers, coups de langue, mordillements et aspirations des petites lèvres, plus je me fondais dans son sexe, plus mon propre plaisir montait, jusqu’à ce que l’intellect disparaisse, laissant place à la pulsion, à l’instinct, à la sensation pure. Je me souviens d’avoir balancé frénétiquement ma tête contre ses cuisses tandis que ma langue pointue la balayait de droite à gauche, du mont de Vénus jusqu’à l’entrée du vagin. Je me souviens d’avoir perçu chez elle un plaisir encore plus intense quand je la léchais avec la langue plate de bas en haut, comme on lèche une bonne glace, et quand je la léchais « à la perpendiculaire ». Je me souviens du plaisir que j’ai eu à la pénétrer avec les doigts tout en lui léchant le clito, à exciter ce dernier avec mon nez recouvert de sa mouille, mais aussi à masser de temps en temps son sexe au poil ras avec mon menton, mon torse et mon ventre, en profitant pour lui faire sentir la bout de ma bite et pour regarder son visage crispé par le plaisir quand je relâchais sa poitrine généreuse qu’elle a toujours adoré que je malaxe. Ses gémissements et ses cris me rendaient encore plus sauvage. J’ai perdu la tête quand j’ai arrêté de vouloir la dévorer pour passer à un autre trip : me mouiller la gueule dans sa chatte, le plus possible. Le cunni, je suis fan, non seulement en raison de cette texture, cette odeur, ce goût, cette chaleur, mais aussi parce que j’adore ce savant mélange entre la sensation d’être dominateur et celle d’être dominé. Et puis il n’y a pas de raison que ce soit toujours elle qui se retrouve avec le visage trempé !
Lorsque je suis remonté à la hauteur de son visage, elle a commencé à m’embrasser. Là aussi, ça a été de plus en plus fougueux, jusqu’à ce que je n’y tienne plus et que je passe à ses seins, que j’ai léchés et sucés à loisir, tout en continuant à lui caresser la chatte avec ma main. Elle adore que je m’engloutisse dans sa poitrine, elle adore que je la lui bouffe. Mais elle comme moi, à ce moment-là, crevions d’envie d’une bonne pénétration. C’est elle qui me l’a demandée. Très bien ! Sauf qu’au moment où j’ai revu son sexe, l’envie m’a repris : « allez, un petit dernier pour la route », me suis-je dit en recommençant à la lécher avec me langue plate de bas en haut, bien fermement, avec des petits mouvements de tête décidés mais contenus. Ses cris se sont faits plus forts, j’ai alors continué, et très vite, j’ai reconnu les signes qui annoncent chez elle la venue de l’orgasme clitoridien (respiration, gémissements/cris comme si elle pleurait ou riait, j’ai fini par m’y faire, lol). Elle n’avait jamais joui par le cunni, et ça n’était pas un objectif, au départ (rien de pire, je crois, que de se dire : « il faut qu’elle jouisse », pour un homme, ou : « il faut que je jouisse », pour une femme : c’est le meilleur moyen d’être sûr que l’orgasme ne viendra pas, en tout cas c’est l’un des enseignements que j’ai tirés de notre longue période de crise). Mais là, j’avais la nette impression qu’elle allait jouir, alors j’ai fait ce que je fais à la fin quand je la masturbe : j’ai continué sur exactement le même rythme, la même force, le même mouvement, jusqu’au moment où elle m’a écrasé la tête entre ses cuisses en criant sa jouissance.

Je me souviendrai toujours de ce premier orgasme par cunni. Elle était sacrément belle, à trembler sur le canapé en ayant l’air de ne plus trop savoir où elle était ! Je passe sur la pénétration, en missionnaire puis en levrette, qui a suivi, toujours sur le canapé, sur les pâtisseries qu’on a bien appréciées, du coup, sur les échanges de tendresse et sur la pénétration complètement différente, toute en douceur et en lenteur, ma tête contre la sienne du début à la fin, quand on est allés au lit. 2012 avait bien commencé, pour notre couple aussi, même si rien n’est jamais acquis, comme on s’en est rendu compte peu de temps après.