mercredi 18 avril 2012

Vu à la télé !

Tout est médiatisé dans notre monde. On se rencontre sur internet, on découvre l'amour, la baise, la violence, la bêtise, et tout le reste à la télé avant de le rencontrer dans la vraie vie. Ce qui n'est pas sur écran fini par être moins vrai que le monde sensible. On en oublie l'autre, et soi, on en oublie juste de sentir, et de désirer.

Samedi soir, c'est soirée déguisée dans l'un de mes saunas de prédilection. En fait de déguisement, tout le monde est rapidement à poil ou paréo, comme d'habitude.

Je me retrouve en cabine avec une amie et trois jeunes hommes. L'idée est de se faire masser. Les hommes espèrent bien pouvoir profiter de l'aubaine pour obtenir bien plus. Mon amie, je ne sais pas, mais moi, après un vendredi câlin avec G., je risque d'être difficile à convaincre, il me faudra de la qualité.

L'un des hommes, un asiatique à qui je donne à peine 25 ans, très mince et tout petit, saute sur l'occasion, et la Marionde. Visiblement, c'est moi qu'il veut. Il me promet un body massage. Il met tout son coeur pour me prodiguer un massage assez convainquant du dos et des épaules, pendant qu'un deuxième garçon, pas plus âgé que l'asiatique, s'occupe de mes jambes de façon beaucoup plus timide.



Je m'abandonne à ces quatre mains. Le massage de l'asiatique se fait rapidement plus voyageur, s'attardant sur les fesses. Mais il n'oublie pas tout le reste. Il masse bien, avec suffisamment de force mais sans faire mal. Mes muscles se détendent, ma peau frémit, mon esprit vagabonde, dans les senteurs de l'huile au niaouli. 

Mon masseur étend son rayon d'action et s'attaque à mes jambes. Ses doigts, lorsque ses mains remontent le longs de mes cuisses, s'insinuent, glissants à souhait, dans les replis de ma chatte. Le deuxième masseur, intimidé par la situation (c'est sa première incursion dans un lieu libertin) et par l'ardeur de son concurrent, abandonne la partie. Il a tort. Dans la cabine, deux reines des abeilles trônent sur les matelas pendant que trois petits ouvriers oeuvrent à leurs délices. Mon amie et moi rivalisant d'ampleur et de bourrelets, les trois jeunes hommes plus petits que nous, tous très minces, l'image est amusante et je souris. A deux, ces homoncules pourraient peut-être faire le poids. Mais un seul ne peut prétendre à m'amuser réellement. Je n'ai pas envie de me déranger pour si peu. Alors j'avertis l'asiatique : il est possible qu'il n'y ait as plus qu'un massage. De façon inélégante il demande à F., qui masse mon amie, de changer de massée. 

Mais il revient peu après. Soit que mon amie ne l'intéresse finalement pas du tout, soit qu'il regrette sa goujaterie. Il faut dire que j'ai saisi la première occasion pour faire remarquer qu'il avait changé de crèmerie bien à propos. Tout le monde a bien ri.

Je regrette un peu le départ de F. qui sexuellement m'inspire plus, mais qui masse moins bien. Rien n'est parfait. Mais l'asiatique est animé d'un feu nouveau et je replonge dans un état hypnotique, juste occupée à sentir ses mains chaudes et huilées glisser sur mon corps. Puis il s'installe sur moi. Je le sens à peine, il est léger comme du balsa. Et il promène alors son torse sur mon dos. Je sens son souffle dans mon cou et il a le bon gout de me glisser à l'oreille qu'il est bien heureux de se trouver là, a profiter de ma peau si douce, de mes rondeurs si charmantes. Lorsque sa tête descend le long de mon dos elle poursuit son voyage sur mes fesses et à plusieurs reprise je sens son nez, puis sa bouche et un petit bout de langue, qui s'insinue jusqu'à mon anus. C'est léger comme un souffle, délicat comme la rosée. Et puis il me propose de me retourner.

Il me masse les seins, le ventre, et je suis comme un chat au soleil, qui s'étire et ronronne. Puis il masse mon mont de vénus, et profite de la situation pour pétrir mes lèvres, les écarter et agacer mon clitoris et mes petites lèvres au passage. Mais il ne s'appesenti pas. Ce que je fini par presque regretter. Je pousse des soupirs éloquents. Mon désir de sexe monte, le désir d'être caressée, lécher, le désir de jouir, mais pas le désir de m'occuper du jeune gars. 

Lorsqu'il entreprend sur moi un massage de tout son corps, les choses commencent à prendre une certaine épaisseur, un peu de corps, si vous me passez l'expression mais il ne m'en vient pas d'autre. J'aime ces moments où la bulle se forme autour de moi et mon ou mes partenaires. Le monde n'existe plus que de loin en loin, et l'esprit lâche enfin le corps, le laisse à son bien être, à ses volontés. 

Dans ces moments particuliers mon champs de vision focalise sur mon partenaire, et le petit asiatique tout à coup occupe tout l'espace. Je le vois partout, je le vois en plus grand. Je sens son souffle sur ma figure comme une tempête, sa bouche un peu humides qui passent sur mon nez, mes lèvres. Sa tête descend, et c'est sa bouche qui est énorme et attrape la pointe de mes seins, titille mes tétons. Mon monde sensoriel est tout occupé par ce qui se passe là, entre lui et moi. 

Son corps descends toujours tout en frottant ma peau, et appui sur mon sexe. Il fait des aller-retour, me masturbant avec son ventre, son torse, et puis son nez, sa langue. Mon clitoris est tout énervé, et mon bassin le pousse à la rencontre de la peau de l'asiatique, le presse avec avidité contre le corps de mon masseur. Qui m'attrape une jambe, la plie et pose mon pied sur le matelas, fait de même avec l'autre. Je me retrouve totalement offerte, les jambe pliées, les cuisses ouvertes. Mon corps est mou, sans défense, et j'aime me laisser manipuler comme une poupée. Mon masseur se sens autorisé à caresser et lécher ma chatte de façon plus académique. Mais jamais il ne s'attarde, reprenant son massage de façon épisodique. 

Plusieurs fois il manoeuvrera mon corps, pour lui faire prendre la position de son choix. A un moment il me pose à quatre pattes, le cul bien tendu, pour me masturber tout en caressant mon petit trou. Et puis soudainement, il fait claquer sa main sur une de mes fesses. C'est incongru. Je souri. Mais surement encouragé par mon silence il recommence plusieurs fois, des deux mains. Il s'y prend comme un manche, et au lieu d'être excitant, c'est douloureux. Et puis c'est mal venu, c'est comme un mirliton dans un orchestre symphonique. Alors je me mets à rire franchement. L'initiative me semble ridicule, la situation grotesque. Et lui, un peu déstabilisé : "c'est pas bien ?" "Ben.... toi ca te plait peut-être mais moi pas plus que ca" et je n'arrête pas de rire. "Mais j'ai vu ça dans un film" ajoute-t-il, comme si c'était une excuse. "Dans un film, oui, mais là on est dans la réalité !"

Enfin, je m'estime heureuse. Je suppose qu'il a vu plus hard, le net regorgeant d'horreurs variées. heureusement, il n'a pas décidé de m'imposer une tournante, ou une quadruple pénétration anale !






2 commentaires:

  1. Bonjour Madame

    C'est un réel plaisir de lire votre prose faite de fraîcheur, de sincérité et de subtilité.

    Eric
    Nantes

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.