mercredi 25 avril 2012

Avec orgasme, c'aurait été mieux !*

* En écho à ma rencontre avec Longue Queue

Les photos sont souvent trompeuses sur le net. Un mec qui parait quelconque est en fait souvent assez moche (ce fût ma désillusion d'un de ces soirs récents, à qui j'ai accordé la grâce de ma présence le temps d'une bière avant de rentrer dans mes pénates), ou bien un type dont vous vous dites "tiens, pas mal" vous scotche par sa beauté IRL.

Lorsque je me suis avancée vers la café où il s'était installé en terrasse sous les parasols chauffants, je n'ai pu que constater que j'avais de la chatte ce jour là : j'avais bien sous les yeux un putain de beau mec de la mort qui tue, et il était là pour moi, et il me souriait pour m'encourager à venir à lui. Bon dieu ! Mais pourquoi faisait-il si froid  !? Pourquoi la terrasse n'était-elle pas bondée pour m'afficher sans vergogne, moi, Marionde, obèse de mon état, mais on sait bien qu'on peut être grosse et "belle toute nue", et encore plus habillée comme une sacrée salope que je suis, moi, donc, Marionde, à la beauté certaine mais peu courue par l'époque, en train d'emballer un canon de 12 ans son cadet. Mais pourquoi donc n'y avait-il pas quelques greluches maigrichonnes et aplaties, au régime strict et fade, aux idée bien préconçues et très arrêtées sur la beauté et la séduction, attablées près de nous pour blêmir de rage et de dépit ??? Foutue pluie, foutu moi d'avril pourri !!!

Foin de forfanterie, restait quand même à l'emballer, même si le doute n'était guère permis. Dans ses yeux, dans ses mots, je voyais bien que je lui plaisais autant qu'il me plaisait. Mais ces choses sont fragiles, et jamais acquises d'avance.

Nous avons parlé boutique, puisque nous sommes de la même. Il était en lettres modernes (mon premier, après un prof d'histoire de sombre mémoire et un de lettres classiques, bien plus lumineux). Nous avons parlé de libertinage, de cocufiage, puisqu'il était en couple, et d'amours illégitimes. 

Le fait est qu'il m'avait piquée au vif sur le net, m'expliquant qu'il "ne limitait pas sa vie amoureuse à sa vie conjugale". Je l'avais repris en rectifiant : "vie sexuelle" voulait-il dire. Non, non... Il entendait avoir de belles histoires amoureuses, des histoires bien suivies, c'était tellement plus satisfaisant, tellement plus intense. Comme de bien entendu... Voilà le romantisme convoqué pour cacher la misère d'une vie de mensonge, d'une vie à moitié, même si ce sont deux moitiés, la guimauve qui veut masquer la souffrance, le manque de l'autre et le manque de couilles. Ou plus surement, en fait, les grands sentiments appelés à planquer une grosse envie de baiser autre chose que l'ordinaire. 

Je lui avait donc mis le marché en main. Moi, les hommes en couple, c'est du one shot, ou rien. A prendre ou à laisser. Jamais aucun n'a laissé. Et j'ai un plaisir pervers dans ces moments-là. Après avoir laissé le mec me roucouler son délire de relations suivies et tellement approfondies, je lui colle sous le nez, à la manière d'un défi (qui n'en est pas un bien sur), ce qu'il souhaite secrètement : la rencontre avec une inconnue pour une expérience unique et sans incident post opératoire. Et pendant qu'il fait son hésitant, qu'il tergiverse pour la forme, je savoure d'avance le moment de la fausse reddition. Il en est même des aussi tordus que moi pour dire qu'ils acceptent de faire une exception, en honneur à ma beauté sans pareille, à mon charme ravageur. Mouarffff ! Je m'en tort de rire régulièrement. Mon beau professeur de lettres modernes avait été sobre : "je prends" avait-il dit.

Il était d'une beauté latine, très brun. Il était grand, très mince. Il avait des attitudes parfois un peu précieuses. Et il était intimidé. Alors, dans un moment de silence un peu gêné, le voyant tourner le problème dans sa tête sans arriver à s'en sortir, c'est moi qui ai dit : "tu souhaites peut-être qu'on en reste là ?" "Oh non !" s'est-il exclamé. "Et bien moi aussi... Enfin, moi non plus...". Mais il ne prenait pas plus l'initiative, cherchant toujours comment tourner la chose. Et comme nous venions de parler de saunas libertins : "nous avons deux solutions. Le sauna, ca te fera l'occasion de découvrir, ou chez moi. Qu'est-ce que tu préfères ?" ai-je demandé.

Les choses se sont plutôt bien engagées sur le canapé dans un premier temps. Baisers, caresses, etc... J'étais plus audacieuse que lui, et j'aimais son regard bluffé quand je prenais une initiative nouvelle, qu'il n'attendait surement pas si tôt, et peut-être pas du tout. Sa peau était d'une douceur incomparable, il était très mince sans être maigre, proposant à mes mains et à ma bouche des bonheurs au confort ferme sans être rude, des bonheur Dunlopillo, que je ne boudais pas. Lorsque je découvrais sa queue, après bien des léchouilles et baisers rasants, approchants et repartants, et des mordillements de boxer, je ne me tenais plus de joie. Cet homme était beau de partout ! Il avait entre les jambes une belle bite comme je les aime. Pas trop longue, mais épaisse, au gland bien dessiné, à l'allure conquérante. Une pure merveille, que je m'empressais de mettre en bouche. Aussi bonne que belle !

Je crois volontiers qu'il était plus impressionné qu'il ne voulait le laisser voir. Une fois sur le lit, ou je l'avais invité à venir poursuivre plus commodément nos ébats, il s'est montré un peu plus entreprenant, cherchant visiblement à reprendre l'avantage, à s'imposer. Je me laissais faire avec volupté, car si j'aime m'occuper du corps d'un homme j'aime aussi qu'il me rende la pareille. J'aime autant surprendre par mes initiatives qu'être cueillie par celles de mon partenaire. Mais il avait des moments de doute, d'hésitation, je le voyais à nouveau tourner quelque chose dans sa tête sans arriver à se décider. 

Je ne sais pourquoi, il ne souhaitais pas me faire de cunni. Il avait bien fait mine, à un moment, de titiller mes lèvres du bout de sa langue, y déposant également quelques baisers très empressés, mais il n'a pas poursuivi, et n'y est pas revenu. Mon intuition était qu'à 32 ans, en couple depuis déjà de longues années, n'ayant eu que quelques rares aventures extra-conjugales, il n'avait pas visité beaucoup de sexe de femme. Il craignait  peut-être de mal faire, peut-être d'être trop cru avec une inconnue avec laquelle il n'avait pas discuté de ses goûts. Et moi, j'ai été incapable, dans ces moments délicats et à la limite de la gêne, de lui demander clairement ce que mon désir exigeait pourtant. Dès lors, le pauvre garçon prenait le risque, l'ignorant, de ne pas me faire jouir. Le cunni est pour moi l'entrée dans le festin quasiment obligatoire, et même souvent mon plat de résistance, tout particulièrement les premières fois. 

Et effectivement, quand, après un très long moment de caresses diverses, je lui ai demandé de me pénétrer, le sentant à bout de patience, j'ai accueilli sa queue dans ma chatte avec beaucoup de plaisir, me sentant m'ouvrir sur le chemin de ce vit bien large et qui cheminait très doucement à ma demande, sachant combien je suis étroite, mais il l'avait compris aussi, donc, quand il m'eut pénétré, et qu'il m'eut besogné quelques trop courtes minutes, je n'avais pas joui, malgré mon désir et la concentration que j'y mettais. 

Lui, de son coté, avait éjaculé avec regret, se sentant trop court. J'avais entendu, et vu dans ses yeux et son expression, sa rage et son dépit. Je sentais désormais sa déception, et sa honte. Il était allongé sur moi, la tête cachée dans mon épaule, ne bougeant plus, ne parlant pas plus, ne respirant quasiment pas. Il restait là, buvant sa gêne et certainement tournant dans sa tête un énième problème : comment me regarder en face, comment se relever, comment aborder la suite. Je ne savais trop quoi faire, sinon laisser mes doigts courir sur son dos et ses épaules, parce que j'aimais le contact de sa peau et que ca ne pouvait pas lui faire de mal. Mais la colère commençait à monter en moi, car j'étais alors quasiment certaine qu'il ne s'occuperait pas de mon plaisir. Ma colère était grandissante au fur et à mesure que cet homme de plus d'un mètre quatre vingt se montrait de plus en plus incapable, non seulement de me faire jouir, ce qui était un moindre mal, mais également d'affronter sainement la situation.

Et effectivement, au lieu de se comporter en homme, il se comporta en petit garçon qui a fait pipi dans sa culotte et qui veut courir chez maman pour qu'elle lui change son slip. Il fini par se lever,  sans un regard pour moi, me demandant juste le chemin de la salle de bain pour se débarrasser du préservatif. Parce qu'il s'attardait, et que je savais que de toute façon la suite n'allait être qu'une longue défaite, je filais aux toilettes pour un pipi. Quand je suis revenue dans la chambre, il renfilait déjà son jean ! "Tu es déjà sur le départ ?", grinçais-je. J'attrapais également mes fringues, pressée tout à coup moi aussi de me rhabiller, de ne plus être nue devant ce couard. Il fila et lorsque je le rejoignais au salon il avait déjà sa veste sur l'épaule, avec l'air embarrassé et le regard fuyant. Je lui ai asséné un "oh ! Mais je ne te retiens pas !" en ouvrant grand la porte d'entrée et lui montrant d'un geste de la main le chemin à prendre. Empêtré dans sa gêne, il s’arrêta sur le seuil, ne voulant pas être ainsi congédié : "tu es en colère parce que je me suis relevé trop vite ?" "Oh ? Non ? Tu crois ?" Et comme il n'avançait toujours pas, et que j'étais pressée d'en finir avec ce pénible épisode : "il y a quelque chose qui ne va pas ?". Il a murmuré "non... non.... rien" et il est sorti. J'ai claqué la porte si vite derrière lui qu'il a du être poussé par le souffle et j'ai bruyamment fait deux tour de verrou dans son dos.

Le reste de la journée, j'ai traîné ma frustration, ma colère, ma déception, et même, à certains moments de la soirée, mon désespoir. Pourquoi faut-il que les hommes se transforment en morveux qui vous écrasent les pieds sans vergogne juste parce que leurs sacro-saintes performances ne sont pas à la hauteur de leur égo, quand nous, on s'en fout de la durée de leur coït ou de la taille de leur bite ? Quand il nous suffirait de quelques mots, quelques rires, quelques cajoleries, et peut-être la promesse de faire mieux bientôt, pour nous faire oublier qu'on a pas jouit ?

Mais dès le lendemain, tout cela était presque oublié. Et je ne garderai finalement de cette rencontre avec mon cher collègue que le souvenir de sa beauté, de ses longues jambes minces et musclés que j'ai dévoré de baisers, de son cul rond et bien ferme que j'ai malaxé, de son regard émerveillé et surpris à la fois. Oui, si mon clitoris n'a pas eu son compte, mon égo en revanche baigne dans sa mouille d'avoir baisé un putain de beau mec de la mort qui tue !






5 commentaires:

  1. J'adore te lire Marionde !!

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  2. Merci !
    Quand je vois le nombre de visiteurs et le nombre de commentaires, je me demande parfois si je ne suis pas à ghost land ! Alors merci de me mettre ces quelques mots :)

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  3. C'est l'effet voyeuriste du web, on prend sans rien donner. Mais toi, tu donnes beaucoup alors il est normal, j'estime, de t'écrire quelques mots, au moins pour te remercier de tes belles histoires qui, comme des contes de fées, aident à faire de beaux rêves...

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  4. Mais si mais si , ton blog nous intéresse!!
    Menerve

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  5. Toi et tes histoires sont très agréables à lire !
    Merci !

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