samedi 14 avril 2012

Sauna avec G., partie 2 : j'ai failli dire "je t'aime"

La promesse, lors de mon billet concernant ma virée en sauna avec G., était de vous raconter la suite de cette après-midi là.

Mais voilà, j'ai revu G. plusieurs fois depuis, j'ai passé un week-end parisien quelque peu agité, et en plus j'ai une laryngite. Résultat, il y a des détails qui se sont quelque peu brouillés. Est-ce ce jour-là que G. m'a raconté  son passage au sauna aux horaires gais et qu'il m'a décrit comment il s'était fait sucer magistralement par K. ? Je ne suis plus si sûre. Enfin, je vais aller à l'essentiel, et expliquer comment, aussi étrange que cela paraisse, j'ai failli dire "je t'aime".

Après la séance précédemment décrite, nous avons, G. et moi, repris les mêmes activités un peu plus tard, après un jaccuzzi-café-clope-hammam. Comme je l'ai dit, les détails m'échappent un peu aujourd'hui, mais je me souviens du bien-être qui continuait de m'envahir peu à peu, après bien des moments de malaise, voire de panique intérieure. 

G. aime particulièrement me voir me branler pendant qu'il me caresse et me lèche. A un moment, il était agenouillé entre mes jambes, faisant des va et vient avec ses doigts dans ma chatte, pendant que je stimulais mon clitoris. Il regardait, observait autant que la chiche lumière du coin câlin le lui permettait. "J'aime quand tu te branles" murmura-t-il. Et tout en se masturbant lui-même de sa main libre, dans un râle, il poursuivit : "qu'est-ce que tu m'excites !" Je vois son visage changer au fur et à mesure que le désir et le plaisir montent, ses yeux qui cherchent à accrocher les miens, puis mon sexe, puis je ne sais plus trop quoi. Sa bouche qui s'ouvre et se ferme, ses lèvres qui tremblent. Et pourtant il ne m'abandonne pas, il continue de me caresser, de me faire du bien avec ses doigts. Moi aussi je sens que je vais jouir. Mais il me dit : "je viens, putain, je viens" et il éjacule sur mon ventre. 

Troublé par son orgasme, le mien est retardé. Alors je continue de me caresser, je descends mes doigts vers mon vagin pour y trouver ceux de G. et l'inciter a reprendre son mouvement. Je masse doucement mes petites lèvres et il s'extasie en observant à nouveau : "Ah ! Caresse ta chatte, j'adore !" et pendant qu'il s'occupe à nouveau de mon vagin je retourne vers mon clitoris. 

La queue de G. ne baisse pas l'étendard. Je la vois toujours gonflée, presque complètement tendue. Alors de ma main libre je l'attrape et le branle. Ce qui a pour effet de relancer mon désir. Sa queue, qu'est-ce que je l'aime.... La toucher, la branler, la sucer... Je peux enfin jouir, et je ne m'en prive pas. Mais cela semble relancer encore plus G. dont la queue se dresse désormais vraiment fièrement. Alors que je tente de reprendre mon souffle après mon orgasme, il a pris les choses en main et se masturbe. Il est accroupi au dessus de moi, et il s'avance. Il se redresse un peu et il est presque debout, un pied de chaque coté de moi : "tu m'excites trop ! Je vais gicler encore !". Il y croit à peine, je le vois à son air étonné. Et effectivement, il m'asperge les seins, éclabousse mes cheveux. Ce qui me fait rire. J'adore ! On s'amuse comme des chiens fous ! 



C'est dans le moment de tendresse qui suivi dans le jacuzzi que c'est venu. 

J'étais dans ses bras, scotché à lui. Il me caressait doucement le dos et les épaules, m'embrassait. On se souriait. Il me disait des choses douces. Par moment je ne l'entendais plus, étourdie, et un peu assourdie par le bruit de machinerie du jacuzzi. Je ressentais un bien-être total, rarement atteint. Je regardais ses yeux bleus immensément tendres. Et c'est là que j'ai senti du fond de mon ventre monter les mots "je t'aime". J'avais envie de lui dire combien je me sentais bien, combien j'éprouvais de tendresse et de gratitude pour lui. Et ce sont les mots "je t'aime" qui me sont venus. 

Mais je ne les ai pas prononcés, parce que je n'étais pas sûre d'être comprise. Je l'aimais là, à ce moment là. Je l'aime certainement même à d'autres moments, sans trop m'en rendre compte. Mais je ne l'aime pas pour le vouloir rien qu'à moi, je ne l'aime pas pour vouloir que nos vies changent, je ne l'aime pas pour qu'il quitte sa femme, je ne l'aime pas pour ne pas le quitter pour déménager comme c'est prévu. Je l'aime au présent. Je l'aime pour ce qu'il me donne aujourd'hui. Je l'aime sans vouloir autre chose que sentir cet amour quand il vient. Je l'aime sans projet.

Alors, pour ne pas nous emmener dans une succession de malentendus, je lui souris "je t'aime" plutôt que de le lui dire. Il me regarde, apparemment émerveillé : "tu as un sourire à tomber ! T'as les yeux qui brillent !" Oui, j'ai les yeux qui brillent du bonheur d'être là et du bonheur de l'aimer. C'est juste merveilleux.


1 commentaire:

  1. Je t'ai souvent lue sur Néo. Tes avis péremptoires m'agaçaient parfois un peu.

    Je suis allée sur ce blog un peu au hasard, après une journée de travail.

    Et j'aime beaucoup ce que tu as écrit. (je cite ce passage précis qui a vraiment fait tilt chez moi) "Mais je ne l'aime pas pour le vouloir rien qu'à moi, je ne l'aime pas pour vouloir que nos vies changent, je ne l'aime pas pour qu'il quitte sa femme, je ne l'aime pas pour ne pas le quitter pour déménager comme c'est prévu. Je l'aime au présent. Je l'aime pour ce qu'il me donne aujourd'hui. Je l'aime sans vouloir autre chose que sentir cet amour quand il vient. Je l'aime sans projet."

    Oui c'est moi aussi ce qui était dans mon esprit jeudi dernier, et que je n'ai pas prononcé non plus. Sauf que je ne me l'étais pas dit aussi clairement.

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