jeudi 5 avril 2012

Anonyme nous raconte : une sauna pas comme les autres

Dès mon billet de présentation je signalais que j'aimais autant lire les autres que raconter mes turpitudes. 
Je suis très contente de pouvoir aujourd’hui mettre mon projet à exécution en publiant le témoignage d'un ami, qui veut rester anonyme.

Son texte arrive dans un timing remarquable, en contre-point de mon récit en deux parties au sujet de mon après-midi avec G. au sauna.

Anonyme lui aussi va au sauna (mais entre hommes), lui aussi était en petite forme quand il a passé la porte de la boite à cul, lui aussi.... Mais je vous laisse découvrir. J'espère que, comme moi, vous aimez voir, ou imaginer, les hommes entre eux. Moi, j'adore ! Rien que d'imaginer G. suçant une bite je me liquéfie. Sans parler du reste... Mais chut... Je laisse place à Anonyme qui nous raconte son histoire.



Un sauna pas comme les autres
Il est environ minuit quand j'arrive devant ce sauna gay parisien. C'est la deuxième fois que j'y vais, à celui-ci. Les palmiers, les dessins sur les portes, ah, que de bons souvenirs ! Pourtant, je me sens mal : des événements récents m'ont énormément perturbé, et je suis encore sous le choc. Contrairement à la première fois, je suis seul. Ce n'est pas un problème en règle générale (j'aime rencontrer des étrangers) mais là, je ne me sens pas d'attaque. J'aurais préféré avoir choisi mes proies avant d'entrer, pour que je n'aie plus qu'à me laisser aller à ce pour quoi je suis ici : profiter de corps d'hommes pour jouir d'un plaisir qu'un corps de femme ne peut pas m'offrir. Et cette envie est extrêmement forte, ce soir, mais je me sens fragile, vulnérable, faible, déprimé, bref, je ne me sens pas en condition pour vraiment prendre mon pied.
Mon passage au vestiaire me rappelle combien j'aime aller au sauna. Ca fait du bien de voir des hommes nus, ça mate bien, et une folle qui repart avec son copain me prend par la taille et m'embrasse en me souhaitant une bonne soirée. Sympa comme tout ! Ca remonte le moral... mais le reste ne remonte pas !
Et ce n'est pas mon passage dans le jacuzzi qui va le faire remonter. Je commence toujours par cet endroit, pour m'acclimater, mais en général, je préfère le hammam et le sauna pour choisir mes proies. Je veux juste me détendre un peu pour l'instant, mais lorsque les yeux fermés, je sens un pied effleurer ma jambe, ça me dérange : d'abord je ne me sens pas prêt du tout, puis les effleurements du pied, ça ne m'a jamais trop plu, et en plus quand j'ouvre les yeux pour me rendre compte de la laideur du type à qui je plais, je me sens encore plus déprimé. Je n'ai même pas envie de lui dire : "non, merci", il comprendra si je l'ignore. Mais il recommence, donc je sors, bien malgré moi. Je me dirige donc vers le hammam, me disant que c'est trop tôt, que je ne suis pas prêt. Je pars perdant : je me vois déjà me sentir paralysé, et si je ne peux rien faire dans le hammam, ça voudra dire que je ne ferai certainement rien de la soirée, que ce n'était pas le bon jour.
J'aime ce très grand hammam, avec plusieurs recoins. Je choisis de me poser dans un coin où il y a de l'activité : des hommes se masturbent. Et il y en a des beaux, parmi les branleurs et parmi les voyeurs ! En temps normal, au bout de cinq minutes, je serais allé caresser la nuque et le dos de l'un d'entre eux. Mais mon pressentiment se confirme : je mate, mais c'est tout. Et ça dure, ça dure... Je commence à me dire que finalement, j'adore cette chaleur, cette humidité, cette odeur typique de hammam, et que j'adore mater aussi. Que je n'aurai pas tout perdu, quoi. Quand je disais que je partais perdant... Un mec arrive, fait le tour et revient s'asseoir dans le même coin que moi. Je ne le vois pas très bien, il est à l'opposé et avec la vapeur... Je ne prête pas attention à lui, mais au bout de cinq minutes, je distingue un large sourire à mon égard. Je commence alors à m'intéresser à lui : il a l'air pas mal du tout, pas un sex-symbol mais plutôt bien foutu. Nous matons d'autres mecs, bien sûr, mais à chaque fois, nos regards finissent par se croiser. Le problème, c'est que ce petit jeu dure très longtemps. Je me sens bel et bien paralysé, les jambes repliées sur le banc, le dos et la tête contre le mur, le sexe désespérément mou. Et je ne me sens même pas la force de lui faire des sourires en retour, lui qui m'en fait plusieurs. Mais il va peut-être se décider, lui ? Il défait sa serviette, et je distingue une sexe très long au repos, ce qui n'est pas pour me déplaire. Je commence à vraiment stresser : je n'irai pas vers lui, et si lui ne vient pas vers moi, ma nuit entière sera pourrie. Il se lève, mon coeur commence à palpiter. Mais il se dirige vers la sortie. Je ne peux pas le laisser passer sous mes yeux, je le veux, il est pour moi. Je me surprends alors à me précipiter pour le rattraper, je lui caresse le dos et l'enlace. Nous nous embrassons tout en nous caressant, je sens ma bite se déployer, et en la collant contre son corps, je sens que la sienne fait de même. Il m'empoigne et se met à me branler doucement, il me regarde droit dans les yeux, et son large sourire est absolument craquant. Pas un sourire lubrique, mais plutôt de la joie ou de l'amusement. Je me sens revivre. Une sensation de légèreté m'envahit, j'ai envie de m'amuser et je suis bien content de savoir que c'est avec ce mec mignon, joyeux et bien monté que je vais jouer. Je lui empoigne la bite de la main droite, j'ai un petit rire étouffé et je l'embrasse à nouveau avant de lui demander où il veut aller. Il me répond, avec un accent charmant : "je ne parle pas bien français". "Are you English ??". Génial ! Baiser en anglais, je n'avais encore jamais essayé.
Il veut aller dans une cabine. Très bien ! Nous prenons l'escalier qui monte au labyrinthe, je maudis ces foutues serviettes, je ne peux pas voir son cul. La première chose que je fais une fois la porte de la cabine fermée et les serviettes balancées ? Je me mets à genoux et admire son sexe au repos. Je n'en ai jamais vu d'aussi longs au repos en vrai, c'est magnifique. Je le caresse doucement, je vérifie avec ma main la taille de ses couilles (pas du tout proportionnelle, tant pis) et je commence à le lécher, puis à l'engloutir dans ma bouche tout en le branlant. J'aime le sentir durcir, même si je ne peux m'empêcher d'être quelque peu déçu de constater qu'il n'est pas énormément plus long en érection qu'au repos ("a shower, not a grower", me dis-je). Toujours est-il que c'est une belle bête, et que je ne peux m'empêcher de lâcher de morceau : "what a nice big cock !". Voilà, maintenant, je me sens vraiment chienne, et c'est à ce moment-là qu'il me relève pour m'embrasser et me masturber. Je lui lèche le visage, j'ai envie de le bouffer tout entier, j'adore sentir son crâne dégarni et ses cheveux ras sous mes mains. Il s'allonge, je fais de même, il se précipite sur ma bite pour la sucer, pendant que je le branle. Ahhh, la fellation, je ne pourrai jamais m'en lasser ! Il fait une pause, me branle pile poil comme il faut, puis commente l'épaisseur de mon sexe avant de se remettre à le sucer, mais en y allant bien à fond cette fois. Ah, c'est une bonne chienne, lui aussi. Nous nous suçons maintenant mutuellement, passionnément. Une petite déception : quand je tente de lui bouffer les couilles, la réponse est claire : "no, not my balls !". Encore un homme qui ne sait pas ce qu'il rate ! C'est tellement bon (l'un de mes défis, c'est de jouir un jour rien que par les couilles, en laissant ma bite en paix... je finirai par y arriver!). Il sort soudain de ma bouche pour se masturber en me disant : "I'm gonna cum, I'm gonna cum !". Je laisse mon visage bien près de lui et reçois son sperme en plein sur ma joue et mes cheveux. J'adore ça ! Il aura droit lui aussi à une éjaculation faciale quelques minutes plus tard. Nous restons allongés pendant longtemps, à nous caresser très tendrement, sans parler. Je suis un peu gêné par ce silence, je me demande tout à coup si j'ai été à la hauteur, si on va s'arrêter là, s'il va rentrer chez lui, s'il va continuer la nuit avec un autre que moi. Moi, j'ai envie de continuer avec lui. Mais j'ai surtout très envie de fumer. Je lui demande comment il s'appelle, quel âge il a. William, 38 ans. C'est la première fois qu'il vient ici. Il est arrivé après le dîner, a baisé avec un mec avant de me rencontrer, mais qui était trop brutal et qui, en gros, voulait juste le sodomiser. Mais lui ne me pose pas beaucoup de questions sur moi. Je flippe. Je lui dis que j'ai envie de fumer, il me dit que ce n'est pas bien, mais il me suit quand je descends au vestiaire pour prendre une clope. Il rentre aussi dans le fumoir avec moi. Il est magnifique, maintenant que je le vois dans une salle bien éclairée, je me rends compte que son visage exprime des choses qui me retournent. Ses yeux, sa bouche, son sourire, sa façon de s'adresser à moi font que je ne le perçois pas comme un simple plan cul.
Nous allons ensuite boire un verre. Dans le vestiaire, un mec qui repart et qui n'a pas pris sa conso comprise dans le prix d'entrée me donne son ticket. J'en fait profiter William. Assis sur les sièges qui surplombent le jacuzzi, nos verres à la main, nous nous parlons plus naturellement. Nous passons beaucoup de temps à nous embrasser et nous caresser tendrement. Nous nous avouons à quel point nous nous plaisons mutuellement, et pas que pour le physique. Nous avons tous les deux le sentiment de nous être bien trouvés. Nous nous ressemblons pas mal, en fait. Ce mec éveille ma curiosité, il ne doit pas être intéressant que pour le cul. Il est rarissime que je pense ça dans un sauna...
Nous décidons d'aller nous baigner dans la grande piscine entre les deux jacuzzis, piscine où il n'y a absolument personne. William y va en premier puis je plonge et passe entre ses cuisses pour m'accrocher ensuite à ses épaules en enroulant les jambes autour de sa taille. Tous les mecs assis autour de la piscine nous matent je me sens fier d'être avec lui, nous respirons la joie tous les deux. Mais il ne fait pas chaud, et nous allons dans le jacuzzi, où nous reprenons mes caresses. Quand il me dit : "Fuck ! You're rock hard !", je n'y tiens plus, je me mets face à lui, lui glisse un doigt dans le cul et commence à me frotter contre son ventre, jusqu'à ce qu'il me branle énergiquement. Nous nous faisons rappeler à l'ordre, pas de rapports sexuels dans les jacuzzis ! Très bien, direction sauna sec, alors ! Il est brûlant, génial ! Je m'installe sur le banc supérieur puis quand nous commençons à bien suer, je lui ordonne de descendre sur le banc inférieur et de me sucer. Difficile de dire ce qu'est le moment préféré dans la baise, mais en tous cas, je ne ressens pas mon érection dans un sauna sec de la même manière qu'ailleurs, et ce cocktail explosif entre la chaleur brûlante, la jouissance ressentie tout le long de ma bite et la vue et le toucher d'une tête dégoulinant de sueur et faisant le va-et-vient entre mes cuisses constitue une expérience incomparable. Après une nouvelle éjac faciale bien méritée, nous filons vite sous la douche bien froide. Puis une nouvelle pause-clope lui donne l'occasion de me demander comment on fait la différence en français entre "I love you" et "I like you". Il me dit alors qu'il m'aime bien. Ca me retourne. Je suis à deux doigts de lui dire : "but I love you", mais je ne suis pas totalement sûr de moi, et puis à quoi bon ? Il repart ce matin pour Londres, et moi pour ma province. Il justifie ce "je t'aime bien" en me disant qu'avec d'autres mecs, jamais il n'aurait mis les pieds dans un fumoir, lui qui est si anti-tabac. Bon, je me demande s'il m'aime bien ou s'il m'aime. Mais peu importe.
Nous voici à nouveau en cabine. Nous sommes tous les deux fans de branle et de suce. Nous nous en donnons à coeur joie. Mais je lui ai dit dans le jacuzzi que j'avais un trip particulier avec les couilles, alors il s'occupe bien d'elles, mais on voit que ce n'est pas un habitué. Je lui demande alors : "can I ask you something ? Can I eat your ass ?". Sa réponse est sans appel : "Oh, fuck, yeah, please rim my ass !!". Vu ses gémissements de plaisir, pas de doute, il jouit lui aussi du cul. Il me demande au bout d'un moment de le pénétrer. Grosse angoisse. Je ne l'ai fait qu'une fois jusqu'à présent, et j'ai aimé, mais sans plus. Mais surtout, vu qu'il a beaucoup plus d'expérience que moi, je ressens subitement l'angoisse de la performance. Lui qui s'est fait prendre des dizaines ou des centaines de fois, ne va-t-il pas être déçu par un débutant ? Bon, je prends du gel, j'enfile un doigt, mais au moment de dérouler la capote... la débandade !! Merde !! Il me rassure, ce n'est pas grave du tout, il est très bien avec moi même sans ça. Puis il me bouffe le cul à son tour. Je redécouvre l'intensité de ce plaisir, je ne peux réprimer mes cris, à chaque coup de langue. Pour jouir, je me retourne afin de lui arroser le torse. Il jouit sur mon ventre peu de temps après.
Pause-clope, bière, puis hammam. Nous nous embrassons et nous banlons mutuellement. Très vite, un mec vient à ma gauche, ma caresse et me suce. Puis un autre mec vient faire la même chose à William. J'adore cette sensation : nous sommes de vrais pachas, avec des hommes à nos pieds. Mais très vite, William se désintéresse de son suceur, qui repart. Nous nous levons ensuite pour repartir en cabine, et là, je lui demande si ça lui dirait un plan à trois. Dans l'absolu, oui, mais pas avec mon suceur. Je dis donc au-revoir à celui-ci. En cabine, j'arrive à lé pénétrer, mais au bout de quelques minutes, cette angoisse de la performance revient, et mes sensations diminuent. Je préfère ne pas insister, je me retire, et le m'excuse platement. Je me sens très mal. Il me rassure à nouveau, il se sent vraiment bien avec moi et il n'a pas besoin de se faire prendre pour être comblé. Et là, c'est parti pour environ deux heures de tendresse, de caresses, de baisers, de branle tout en douceur, jusqu'au petit matin. Nous sommes enfermés dans notre cellule, comme dans une bulle, nous ne sommes plus que tous les deux dans cette boîte, et c'est ce que nous voulons, sentant approcher la séparation.
A 5h30, après nous être rhabillés, nous nous quittons, et j'ai envie de pleurer. Je souffre de le laisser partir comme ça, sans aucun moyen de le joindre un jour, mais lui a l'air déterminé, et il a raison : tout va s'arrêter maintenant. Nous nous remercions pour cette formidable nuit passée ensemble. Dès qu'il disparaît de ma vue, mes larmes coulent, de fatigue, d'émotion, et peut-être d'amour.


1 commentaire:

  1. Il faudra dire à Anonyme de ne pas hésiter à écrire encore. J'adore !

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.